Genre : science-fiction, arts martiaux, série d'animation
Année : 2015 - 2018
Durée : 131 épisodes (pour le moment) de 25 minutes environ
Synopsis : (1) Après le combat contre Boo, la Terre connait une période de paix. Cependant, le dieu de la destruction, Beerus vient de se réveiller d'un sommeil de 39 ans avec l'intention d'affronter le Super Saiyan Divin, le guerrier légendaire dont parle une ancienne prophétie exprimée par le Poisson Oracle. Beerus part alors à la recherche de ce Super Saiyan Divin. Il apparaît sur la planète Kaio, là où se trouve Son Goku. Ce dernier décide de l'affronter mais malgré sa puissance en Super Saiyan 3, il ne parvient pas à le battre. Beerus va ensuite sur Terre accompagné de l'ange, Whis. Ils rencontrent Bulma, qui va les inviter à sa fête d'anniversaire. Tout se passe bien jusqu'au moment où Boo mange tous les flans. Beerus s'énerve et menace de détruire la planète Terre (1).
La critique :
A l'origine, la série d'animation télévisée japonaise, Dragon Ball, produite, scénarisée et réalisée par les soins d'Akira Toriyama, est l'adaptation d'une série de mangas publiée entre 1984 et 1995, et librement inspirée d'un opuscule, Wu Cheng'en La Pérégrination vers l'Ouest (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_Ball). Autant l'annoncer de suite. Au cours de cette chronique, nous n'allons pas nous appesantir sur l'exégèse de Dragon Ball dans ses grandes largeurs. Il faudrait sans doute plusieurs articles pour résumer la trame narrative de cette série d'animation foisonnante et exhaustive. Mais d'une façon générale, le manga comme la série suivent les tribulations de Son Goku, un jeune bambin affublé de pouvoirs incommensurables, et qui part à la recherche des sept boules de cristal. Une fois réunis, ces objets mystérieux ont le pouvoir de réveiller un dragon thaumaturgique et d'exaucer trois voeux.
Tel est le point de départ lapidaire de Dragon Ball. Ainsi, la série d'animation se fragmente en plusieurs sections bien distinctes. Dragon Ball premier du nom se polarise sur la jeunesse de Son Goku, ainsi que sur ses rencontres d'infortune avec plusieurs adversaires légendaires, notamment Tortue Géniale (qui va devenir son mentor), Krilin, Mister Satan, Ten Shin Han et Yamcha, entre autres. Puis, la série évolue vers d'autres aspérités. Finies les rodomontades et les truculences pour arborer un visage beaucoup plus adulte avec Dragon Ball Z.
Désormais, Son Goku doit accepter ses origines lointaines et sayennes. Aidé par ses fidèles acolytes, il doit se colleter avec les guerriers de l'espace. Après plusieurs combats acharnés contre son propre frère (Raditz), puis contre le duo formé par Nappa et Vegeta, le jeune guerroyeur se rend sur Namek, une planète située aux confins de l'univers.
Sur place, Son Goku retrouve son meilleur ennemi, Vegeta, en dissidence contre le joug de Freezer. Dès lors, la puissance de Son Goku va connaître une croissance exponentielle puisque le jeune homme va se métamorphoser en super guerrier, une coalescence qui nécessite beaucoup de concentration et d'énergie. Mais Son Goku peut encore augmenter sa force et son aura avec plusieurs niveaux de combat (en gros, super guerrier niveau 1, super guerrier niveau 2 et super guerrier niveau 3). Toutes ces transformations lui permettront de vaincre plusieurs adversaires proéminents, notamment Cell et Boo, deux créatures protéiformes qui ont juré l'extinction de notre planète.
Vous l'avez donc compris. Dragon Ball Z s'achemine toujours sur la même dialectique eschatologique. La paix terrestre se retrouve subrepticement menacée par un monstre surgi de nulle part.
Harassé, Akira Toriyama souhaite conclure sa série en apothéose et jure qu'on ne l'y reprendra plus. Une lapalissade. Certes, le démiurge originel ne participe pas au carnage commis par Dragon Ball GT qui parachève une série télévisée en déliquescence. Courroucés, les fans désarçonnés réclament le retour d'Akira Toriyama dans les plus brefs délais. La requête des thuriféraires est alors ouïe par leur célèbre bienfaiteur. C'est dans cette rhétorique que naît Dragon Ball Super, produit par les studios Toei Animation et toujours sous l'égide d'Akira Toriyama entre 2015 et 2018.
Cérémonieux, Akira Toriyama ne souhaite pas voir cette nouvelle série dévoyée par certaines tortuosités et ellipses narratives. Le créateur n'a pas du tout apprécié les roueries et les omissions de Dragon Ball GT. Dragon Ball Super se doit de retrouver cette fulgurance de naguère, ainsi que la tonitruance de Dragon Ball Z en son temps.
Dragon Ball Super est donc conçu, pensé et ratiociné comme la suite inhérente de Dragon Ball Z. Cette série d'animation fait donc fi des événements prosaïques de Dragon Ball GT, pour le plus grand bonheur des adulateurs originels. Dragon Ball Super est aussi une réécriture des films Dragon Ball Z : Battle of Gods (Masahiro Hosoda, 2013) et de Dragon Ball Z : la résurrection de "F" (Tadayoshi Yamamuro, 2015, source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_Ball_Super). Si, encore une fois, l'objectif de Dragon Ball Super est de renouer avec cette irrévérence de jadis, la série recevra un accueil plutôt mitigé lors sa diffusion télévisuelle.
De prime abord, les fans admonestent et vitupèrent une animation peu harmonieuse et même parfois saccadée.
Bilieux, Akira Toriyama se joint aux inimitiés et persifle à son tour une animation qu'il juge ordurière. Subdivisé en plusieurs Arcs (Arc 1 : Battle of Gods, Arc 2 : Résurrection de Freezer, Arc 3 : Dieu de la destruction Champa, Arc 4 : Trunks du futur et Arc 5 : Survie de l'univers), Dragon Ball Super se révèle, aux yeux des amoureux de la série, de qualité sporadique. A l'instar de Dragon Ball GT, Dragon Ball Super suscite les anathèmes et les quolibets. Certes, les dessinateurs et les scénaristes rectifieront la trame scénaristique, ainsi que les graphismes, au cours des pérégrinations de Son Goku et de ses amis. Indubitablement, Dragon Ball Super divise.
D'un côté, certains contempteurs abhorrent et gourmandent une série qui n'a plus de raison d'être et qui aurait dû péricliter après le combat titanesque contre Boo.
De l'autre, les thuriféraires saluent et louangent certaines sections beaucoup plus éloquentes, entre autres l'Arc consacré au retour de Trunks du futur, et surtout le dernier Arc en date consacréà la survie de l'univers. Reste à savoir ce que vaut concrètement Dragon Ball Super. Réponse à venir dans les lignes de cette chronique... Attention, SPOILERS ! Après le combat contre Boo, la Terre connait une période de paix. Cependant, le dieu de la destruction, Beerus vient de se réveiller d'un sommeil de 39 ans avec l'intention d'affronter le Super Saiyan Divin, le guerrier légendaire dont parle une ancienne prophétie exprimée par le Poisson Oracle. Beerus part alors à la recherche de ce Super Saiyan Divin. Il apparaît sur la planète Kaio, là où se trouve Son Goku.
Ce dernier décide de l'affronter mais malgré sa puissance en Super Saiyan 3, il ne parvient pas à le battre.
Beerus va ensuite sur Terre accompagné de l'ange, Whis. Ils rencontrent Bulma, qui va les inviter à sa fête d'anniversaire. Tout se passe bien jusqu'au moment où Boo mange tous les flans. Beerus s'énerve et menace de détruire la planète Terre. Selon l'avis des fans les plus acharnés, il existe de nombreuses dissimilitudes entre Dragon Ball Super la série télévisée et le manga originel. A priori, le manga serait d'une toute autre qualité et sagacité, reléguant promptement la série d'animation dans ses pénates. En l'état, difficile de nous prononcer puisque nous n'avons pas lu le manga griffonné et scénarisé par les soins d'Akira Toriyama. En outre, Dragon Ball Super se devait d'ériger la série vers de nouvelles rugosités, cette fois-ci à consonance divine. Après le combat contre Boo, Son Goku et ses fidèles prosélytes se devaient de s'empoigner avec des entités spirituelles, notamment Beerus, dont le pouvoir défie l'imagination la plus fertile.
Même affublé de l'aura et du pouvoir de Super Sayan 3, Son Goku subit une défaite cinglante contre ce dieu de la destruction. Opiniâtres, Son Goku et Vegeta apprennent à maîtriser de nouvelles coalescences. Les deux guerroyeurs découvrent la puissance faramineuse et les aléas de la transformation en Super Guerrier divin. Dès lors, le spectateur ulcéré est légitimement en droit de se demander vers quelles routes sinueuses la série va se fourvoyer. Après de longues tergiversations et conversations oiseuses, Dragon Ball Super trouve enfin son rythme de croisière à partir de l'Arc 4 : Trunks du futur.
Avant ces nouvelles mésaventures, les tâtonnements narratifs de la série se révèlent moyennement palpitants et se suivent avec un ennui poli. Dragon Ball Super renoue parfois avec cette jubilation de naguère en exhumant le Trunks du futur.
Pour mémoire, les adulateurs avaient largement prisé et déifié l'OAV consacréà l'histoire de Trunks et à un futur alternatif et décharné par des cyborgs en belligérance. Certes, les androïdes ont exhalé leur dernier soupir depuis belle lurette. Mais voilà qu'un mystérieux guerrier aux intentions bellicistes, Black Goku, a juré la fin de l'Humanité. Le dernier Arc en date (Survie de l'Univers) tient lui aussi les promesses annoncées, non sans dériver vers certaines digressions inhérentes et récurrentes à la série d'animation japonaise. Exempte les facondes interminables des divers protagonistes, cette section se perd parfois (souvent...) dans des combats indigents et abscons.
Il faudra donc faire preuve de longanimité et patienter jusqu'au combat contre Hit, puis contre Jiren pour que la série explore de nouveaux pouvoirs.
Pour vaincre ses nouveaux adversaires, Son Goku devra encore s'aguerrir au combat et atteindre l'instinct suprême. Certes, les deux dernières sections en date ont relancé l'intérêt des thuriféraires pour les exploits de Son Goku et de ses amis, laissant inaugurer des jours plus cléments pour Dragon Ball Super. Hélas, la série d'animation souffre de certaines tares et carences préjudiciables à sa durée astronomique (131 épisodes de 25 minutes tout de même...).
La plus grande omission concerne sans aucun doute le retour inopiné de Freezer, l'ennemi juré de Son Goku, soudainement affublé d'un visage angélique, alors que le tortionnaire est décrit comme un dictateur et un autocrate tout au long de la série. C'est donc avec encore beaucoup de circonspection que l'on jugera, sans doute partialement, Dragon Ball Super. Pour le moment, sa qualité ne dépasse guère une mention passable.
Note :10/20
Alice In Oliver
(1) Synopsis de Dragon Ball Super sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_Ball_Super