Genre : shockumentary, death movie, "Mondo", horreur, gore, trash, extrême (interdit aux - 18 ans)
Année : 1997/1998
Durée : 1h24
Synopsis : Un nouveau shockumentary sur la mort qui se segmente en plusieurs sections éparses : les accidents routiers et sportifs, les exactions commises durant la seconde guerre mondiale, les émeutes, les supplices subis et/ou pratiqués sur des animaux, ainsi que des scènes de meurtre sont les principaux leitmotivs de ce death movie rarissime. Bienvenue dans le monde putride de Final Journeys !
La critique :
Non, vous ne rêvassez pas... Derechef, Cinéma Choc continue inlassablement de poursuivre son office en termes de shockumentaries, de "Mondo" et de death movies... Et mauvaise nouvelle, le blog va poursuivre sur ce même continuum et donc sur cette route spinescente, à la fois transie par la mort, la décrépitude et la déréliction. Que les esprits les plus réfractaires se rassérènent. Dans cette chronique, nous ne commettrons pas l'offense de réitérer la genèse, ainsi que les premiers ânonnements du "Mondo" et du shockumentary, puisque nous l'avons déjà stipulée à maintes reprises.
Mais, dans le cas du death movie, c'est la sortie de Faces of Death, soit Face à la Mort (John Alan Schwartz, 1978) dans nos contrées hexagonales, qui acte et officialise la naissance de ce registre adventice et impudent dans le cinéma horrifique et d'exploitation.
Si à l'époque, le long-métrage outrecuidant ne bénéficie pas d'une sortie dans les salles obscures, il profite copieusement du support vidéo pour s'arroger le titre sérénissime de fameux Saint Graal à la fois prisé, adulé, vénéré, révéré et adoubé par les thuriféraires du cinéma underground et extrême. Honni, vouéà l'opprobre et aux gémonies, Faces of Death détient encore le record d'animadversions (plus d'une centaine tout de même...) à travers le monde et via l'ultime réprobation (soit une interdiction aux moins de 18 ans). Opportuniste, John Alan Schwartz prend le pseudonyme de Conan Le Cilaire et transmute le premier chapitre en une franchise lucrative et mercantiliste.
Dans les années 1990, le cinéaste et producteur révèlera, via un ultime chapitre (Faces of Death : fact or fiction ?, 1998), les matoiseries finaudes de sa funeste entreprise.
A l'instar de Mondo Cane (Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Max Cavalara, 1962), Faces of Death n'est qu'un leurre et une production factice, qui arbore orgueilleusement la scansion suivante : "Quand la mort n'est pas du cinéma". Ainsi, les accidents routiers et sportifs, les suicides, les saynètes de meurtre et même la sentence capitale qui émaillent un programme pour le moins discutable, ne sont pas réelles, mais interprétées par des acteurs anonymes et/ou amateurs. Evidemment, cette production iconoclaste va inspirer et générer toute une pléthore d'homologues.
Les laudateurs du cinéma trash et underground n'omettront pas de stipuler Traces of Death (Damon Fox, 1993), Faces of Gore (Todd Tjersland, 1999), Des Morts - Of The Dead (Thierry Zeno, 1979), Orozco The Embalmer (Kiyotaka Tsurisaki, 2001), ou encore Banned From Television (Joe Francis, 1998) parmi les candidats les plus rutilants.
Vient également s'additionner Final Journeys - Volume 1, connu aussi sous l'intitulé de Death - The Final Journey Volume 1, et réalisé par la diligence de DMN Productions en 1997. Oui, vous avez bien lu. On ne trouve aucunement la trace ni le sceau, même élusif, d'un cinéaste derrière cet ixième death movie. Pour la faribole superfétatoire, ce nouveau méfait du cinéma underground caracole à la 76e place du Top 250 des films trash, extrêmes et scandaleux prodigué par Inthemoodforgore (Inthemood pour les intimes), et disponible sur le lien suivant : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/03/18/37177484.html. Que ce soit sur les sites Rotten Tomatoes (Source : https://www.rottentomatoes.com/m/death_the_final_journey_vol_2_1998/) ou IMDb (Source : https://www.imdb.com/title/tt0422244/), on ne décèle presque aucune information sur Final Journeys - Volume 1.
A noter que l'intitulé du film apparaît parfois sous le monogramme de Final Journey (donc, sans "s" pour la terminalogie de "journey"), voilà pour les précision parfaitement futile ! A fortiori, ce premier chapitre va promptement se métamorphoser en une franchise avide et cupide, disséminée en sept volets (une heptalogie), tous produits et réalisés entre 1997 et 1998. Voilà pour les animosités rougeoyantes ! Final Journeys - Volume 1 fait aussi office d'objet rarissime et même ultra confidentiel, par ailleurs activement recherché par les collectionneurs les plus patentés.
Je tiens donc à remercier Inthemoodforgore pour sa légendaire affabilité et pour le prêt de ce death movie subalterne. A l'instar des death movies habituels, le "scénario" (vraiment un terme à guillemeter et à minorer...) n'est pas vraiment l'apanage de ce programme peu avenant.
Attention, SPOILERS ! Un nouveau shockumentary sur la mort qui se segmente en plusieurs sections éparses : les accidents routiers et sportifs, les exactions commises durant la seconde guerre mondiale, les émeutes, les supplices subis et/ou pratiqués sur des animaux, ainsi que des scènes de meurtre sont les principaux leitmotivs de ce death movie rarissime. Bienvenue dans le monde putride de Final Journeys - Volume 1 ! Premier constat, la plupart des death movies disponibles en vidéo partagent de nombreuses accointances. Ainsi, certaines saynètes célèbres de mises à mort, d'exécutions sadiques ou de supplices d'animaux sont empruntés à divers shockumentaries éparses, ainsi qu'à divers extraits ou vidéos diffusés sur la Toile. Ainsi, les louangeurs de ce registre cinématographique n'omettront pas de repérer plusieurs séquences morbides déjà visionnées dans Banned From Television (déjà susmentionné dans ses lignes) et Shock X-Treme Vol. 1 Snuff (Gordon Vein, 1997), entre autres.
Par exemple, on pourra mentionner, à titre d'exemple, cette automobile vrombissante qui percute violemment plusieurs dizaines de spectateurs lors d'une course frénétique. Pour le reste, Final Journeys - Volume 1 remplit doctement son office, quitte à s'éparpiller un peu...beaucoup...Enormément dans tous les sens. Ainsi, on passe, sans crier gare, des forfaitures sinistres commises durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans les camps de la mort nazis à des accidents routiers et sportifs. Dans ce registre méphitique, Final Journeys - Volume 1 se montre étonnement brutal et magnanime. Il en va de même pour les tortures d'animaux.
Pour ceux qui exècrent et abhorrent à raison ce genre de saynète âpre et virulente, à l'intérêt tout de même très relatif, merci de quitter prestement leur siège et de retourner gentiment dans leurs pénates !
A l'instar des death movies subisidaires, Final Journeys - Volume 1 a écopé d'une interdiction aux moins de 18 ans. Mais, parfois, la mort échappe aux protagonistes (animaliers ou humains). C'est par exemple le cas lorsque des écologistes sauvent in extremis une brebis agonisante. La corrida fait hélas partie des tristes réjouissances, mais cette fois-ci, c'est le taureau furibond qui se venge de ses assaillants un peu trop téméraires. Bref, rien de neuf sous le soleil (si j'ose dire...) ! De facto, Final Journeys - Volume 1 ne prévaut que par sa singularité.
Dénicher un tel death movie sur la Toile relève de la véritable gageure et à condition, bien sûr, de déverser sa pécune et donc, de sortir son portefeuille ! Si ce death movie dénote, c'est essentiellement à cause de cette saynète d'extraction chirurgicale, d'un réalisme effrayant, opérée par des médicastres asiatiques, et qui s'étale sur une durée de sept ou huit minutes, chronomètre en main ! Sinon, autant l'annoncer sans ambages. Ce Final Journeys - Volume 1 ne risque pas de rester dans les annales, mais rappelle toute la cupidité et surtout le barbarisme dont est capable l'être humain. Toujours la même antienne...
Note : 11/20
Alice In Oliver