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Lo Mas Trajico Del Jaripeo 2 - Toros Asesinos (Le shockumentary le plus idiot jamais réalisé !)

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lo mas trajico del jaripeo 2

Genre : Inclassable, shockumentary, sport (interdit aux - 18 ans)

Année : 1995

Durée : 1h30

 

Synopsis :

Une compilation de nombreuses vidéos de jaripeo se succédant à cadence industrielle dans laquelle nous voyons des cavaliers malmenés par des taureaux particulièrement revêches. Parfois, les sportifs aguerris parviennent àéchapper à l'animal effarouché. Mais souvent, le bovidé encorne certains individus infortunés et un peu trop téméraires. Après avoir chroniquéLo Mas Tragico Del Jaripeo, Cinéma Choc s'attelle au second chapitre consécutif, le bien nomméLo Mas Tragico Del Jaripeo 2 - Toros Asesinos.

 

La critique :

Souvenez-vous, c'était le 3 juillet 2019, Taratata, dans son omniscience teintée de circonspection (c'est un doux euphémisme !), nous affublait et nous infligeait la chronique de Lo Mas Trajico Jaripeo (Source :), une compilation de vidéos de jaripeo - comme son titre le stipule, et que l'on pourrait vaguement affilier au shockumentary, ainsi qu'au snuff animalier. De prime abord, on discerne l'appétence de notre auteur démiurgique pour ce shockumentary adventice, puisque le susdit "long-métrage" pointe à la 171e place du Top 250 des films extrêmes, trash et scandaleux régenté par Inthemoodforgore (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/03/18/37177484.html). On se demande encore comment notre célèbre chroniqueur, pourtant sagace et clairvoyant, a pu répertorier une pellicule aussi triviale et ordurière dans un tel classement.

A sa décharge, précisons que ce Top 250 n'est pas forcément un gage de qualité, mais plutôt un réceptacle d'indécences et d'impétuosités concentrées sur pellicule. Indubitablement, Lo Mas Trajico Jaripeo appartient à cette dernière catégorie. Autant l'annoncer sans ambages. Via un second chapitre, susmentionnéLo Mas Trajico Del Jaripeo 2 - Toros Asesinos, et produit par Juan Manuel Romero en 1995, on atteint allègrement la pire forfaiture cinématographique cristallisée sur une petite heure et demie de bobine ; tout du moins concernant l'univers corseté du shockumentary ! Certes, par le passé, Cinéma Choc vous a déjà proposé et affligé toute une litanie de films nigauds, crétins et débilitants à satiété, défiant arrogamment le pragmatisme et le discernement.
Ainsi, Turkish Star War (Cetin Inanç, 1982) Nail Gun Massacre - Carnage (Terry Lofton et Bill Leslie, 1985), Eaux Sauvages (Paul Kener, 1979) et autres Robowar (Bruno Mattei, 1988) peuvent prétendre à revêtir la couronne des pires nanars de l'histoire du noble Septième Art.

Mais ces OFNI (objets filmiques non identifiés) restaient des longs-métrages, certes polymorphes (du deux en un, parfois même du trois films plagiés en un !), mais intrinsèquement corrélés à ce qui s'apparente à une oeuvre cinématographique. En outre, Lo Mas Trajico Del Jaripeo ne mérite même pas de telles flagorneries puisque ce long-métrage s'approxime derechef à une compilation aguicheuse, destinée à appâter à la fois les thuriféraires patentés du jaripeo et les laudateurs du cinéma underground et extrême. Pour cela, rien de plus simple.
Il suffit, comme le scande l'oriflamme de Lo Mas Trajico Del Jaripeo 2, d'arborer une affiche rutilante via deux taureaux qui enfourchent copieusement des cavaliers lambda ; le tout sanglé par quelques flaches d'hémoglobine, de quoi attiser la singularité des amateurs de sensations fortes et sanguinolentes.

Avant de poursuivre cette chronique, il sied de rappeler la définition du jaripeo. Dans cet exercice, je vais me contenter de paraphraser et de spolier béatement quelques extraits de la chronique de notre ami Taratata. "A la différence du rodéo où vous devez tenir 8 secondes à une main sur un taureau furieux, le jaripeo voit de courageux cow-boys se tenir par les mains au taureau le plus longtemps possible jusqu'à ce qu'ils tombent ou que le taureau soit si fatigué qu'il abandonne. Sur Wikipédia, cette forme d'équitation se pratique principalement dans le centre et le sud du Mexique depuis le XVIe siècle". Le jaripeo est donc le paronyme et même le synonyme de la tauromachie.
Pour la faribole superfétatoire, ce sport virulent peut se pratiquer avec ou sans la mise à mort de l'animal, le cavalier mettant, dans tous les cas, sa propre vie en danger.

Pour le reste, je dois éhontément avouer que je n'ai trouvé aucune information, même succincte, sur Juan Manuel Romero, le producteur et réalisateur (?) de la série des Lo Mas Trajico del Jaripeo
Certes, sur la Toile et les réseaux sociaux, le spectateur éberlué pourra davantage s'enquérir sur cette saga faussement rutilante. A ce jour et selon nos sources, onze films amoncelés auraient été produits dans la foulée. De surcroît, en raison des exactions commises sur certains cavaliers, l'ultime réprobation serait de mise, à savoir une interdiction aux moins de 18 ans, mais une telle animadversion doit être guillemetée et prise avec circonspection. Mais autant l'annoncer sans fard.
En visionnant dix à quinze petites minutes d'extraits épars, vous pourrez vous enhardir d'avoir entrevu la quasi intégralité de la franchise !

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Evidemment, un tel didactisme lucratif s'apparente à du mercantilisme à tous crins.  Il faut croire que ce genre de vidéos indécentes a réussi à dévoyer un certain nombre d'adeptes, puisque l'on trouve aisément ce genre de pellicule sur YouTube. Mais trêve de verbiages et passons à l'exégèse de ce second chapitre. Attention, SPOILERS ! Une compilation de nombreuses vidéos de jaripeo se succédant à cadence industrielle dans laquelle nous voyons des cavaliers malmenés par des taureaux particulièrement revêches. Parfois, les sportifs aguerris parviennent àéchapper à l'animal effarouché. Mais souvent, le bovidé encorne certains individus infortunés et un peu trop téméraires.
Après avoir chroniqué 
Lo Mas Trajico Del JaripeoCinéma Choc s'attelle au second chapitre consécutif, le bien nommé Lo Mas Trajico Del Jaripeo 2 - Toros Asesinos.

Vous aviez honni et rabroué le premier épisode pour sa roguerie, sa nonchalance et son incompétence crasse ? Alors, vous devriez logiquement mépriser, gourmander, semoncer et vitupérer contre le syllogisme harangueur de Lo Mas Trajico del Jaripeo 2On prend donc les mêmes (taureaux et cavaliers...) et on recommence ! Cette fois-ci, les vidéos se polarisent sur plusieurs événements tauromachiques qui ont eu lieu dans divers endroits et villes du Mexique durant l'année 1994, essentiellement entre février et juin. Vous avez soupiré et même baillé durant ces explicitations fastidieuses ? Rassurez-vous, c'est normal ! Bienvenue dans Lo Mas Trajico del Jaripeo deuxième du nom !
Visionner l'intégralité de ce programme spécieux et fallacieux tient du véritable exploit cinéphilique tant ce shockumentary sportif suinte la tautologie et le truisme à plein nez ! 

Dès le préambule, le ton est agencé. Il faudra supporter, sur une durée de 90 minutes, la musique folklorique et dissonante mexicaine via ces harmonicas, ces trompettes et ces accordéons frénétiques, de quoi révulser n'importe quel quidam, et d'amener ce dernier à projeter avec fracas son ordinateur ou son poste de télévision ! Je défie n'importe quel histrion de visionner dans son entièreté ce genre de félonie sur pellicule, sans zapper ni omettre quelques passages superflus ! Evidemment, pour ceux qui adulent la tauromachie, ils seront ici en terrain connu et quasiment conquis. 
Exempte la musique stridulante et cacophonique, les saynètes dénotent par leur analogisme. Assis sur leur destrier furibond, les sportifs intrépides doivent endurer une série de cavalcades jusqu'à ce que l'animal se réfrène. Hélas, le supplice s'éternise jusqu'àéjecter l'infortuné sur le sol.

Souvent, le malheureux est encorné, puis piétiné par le bovidé, valsant à plusieurs mètres dans les airs. Certes, plusieurs personnes ceignent l'épreuve pour endiguer les ardeurs irascibles de l'animal. En général, les cavaliers parviennent à se hâter et à se démener pour escarper au courroux du taurillon écervelé. Mais parfois, l'homme gît à terre. Les secours sont immédiatement dépêchés sur place. Malencontreusement, nous n'aurons pas davantage d'informations sur la suite des belligérances. Le sportif reste intrinsèquement larvé par le sceau de l'anonymat. A-t-il survécu à cette série ininterrompue d'excoriations et de meurtrissures ? Là aussi, nous n'aurons pas davantage de réponse.
Toujours est-il qu'après ce florilège de chevauchées, le sportif ensanglanté arbore un fessier rougi et encore endolori par cette épreuve aventureuse.

Au détour de ces saynètes curieusement similaires, Juan Manuel Romero n'émet pas la moindre once d'introspection sur ce sport âpre et rédhibitoire, qui apparaît pourtant comme la quintessence de ce pugilat pour décider qui toisera le firmament de la chaîne alimentaire : l'homme ou le taureau bilieux ? Même cette question est éludée par un Juan Manuel Romero en mode pilotage automatique. Sur ce dernier point, Lo Mas Trajico Del Jaripeo 2 remplit sottement son office. Quant aux taureaux prétendument assassinés et scandés par l'oriflamme du "film", il s'agit encore d'un leurre et d'une duperie savamment orchestrée par son auteur. Par décence et par déférence envers les aficionados de Cinéma Choc (soit 4 à 5 personnes à travers le monde, en comptant les chroniqueurs du blog...), nous ne commettrons pas l'offense de disserter et de parlementer sur les chapitres 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11 !
Vous l'avez donc compris, voire subodoré. 
Via Lo Mas Trajico Del Jaripeo 2, on tient là le shockumentary le plus idiot jamais réalisé, une gloriole peu flatteuse qui concorde et amalgame aussi l'opus précédent, ainsi que les chapitres résultants. Allez, par miséricorde, nous qualifierons ce deuxième volet de nanar décrépit...

Côte :Nanar

sparklehorse2 Alice In Oliver


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