Genre : Shockumentary, death movie, "Mondo", horreur, gore, trash, extrême (interdit aux - 18 ans/interdit aux - 21 ans dans certains pays)
Année : 2007
Durée : 46 minutes
Synopsis : Après avoir chroniqué Arquivos Da Morte Corpos, Arquivos Da Morte Black, Arquivos Da Morte Mulheres, Arquivos Da Morte Guerra et Arquivos Da Morte Guerra Civil, Cinéma Choc vous propose un nouveau segment, cette fois-ci intitulé Arquivos Da Morte Monstruosidades. La mort, le trash, l'âpreté et le barbarisme sont ici repoussés à leur paroxysme pour arborer un programme putride et nimbé par toute une litanie de cadavres... Cette fois-ci, cet ixième chapitre se polarise en particulier sur les rites mortuaires qui précèdent l'inhumation de la personne défunte. Ou lorsque l'horreur et les rituels funéraires ont rendez-vous avec la terreur et la putréfaction...
La critique :
Au cours de ses pérégrinations trash et expérimentales, Cinéma Choc a, de temps à autre, commis l'offense de procéder à des chroniques peu ou prou analogiques. Depuis quelques semaines, voire quelques mois, le blog, dans sa modicité et son incompétence crasse, amalgame et confédère sans discontinuer des "Mondo", des death movies et des shockumentaries transies de nonchalance et de scabrosité. Parmi cette litanie de productions gore et adventices, la série des Arquivos Da Morte a largement connu les faveurs et les ferveurs de Cinéma Choc.
S'inspirant allègrement de la saga Death File, Arquivos Da Morte se fractionne en plusieurs segments bien distincts, une petite dizaine au moins. Ces derniers se nomment Arquivos Da Morte O Original, Arquivos da Morte Corpos (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/05/11/37258846.html), Arquivos Da Morte Mulheres (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/06/12/37354638.html), Arquivos Da Morte Guerra (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/06/20/37330643.html), Arquivos Da Morte Guerra Civil (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/07/10/37400135.html) et Arquivos Da Morte Black (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/06/13/37305000.html).
Quelle que soit la segmentation concernée, chacune arbore une oriflamme putride, souvent transie par l'exposition d'un cadavre en pleine désagrégation. En sus, les affiches hideuses, méphitiques et monstrueuses se parent d'une interdiction aux moins de 21 ans dans certaines contrées internationales. La franchise Arquivos Da Morte est soumise à l'ultime réprobation de circonstance chez nous, à savoir une interdiction aux moins de 18 ans. Honnie, bannie et vouée à l'opprobre et aux gémonies dans plus d'une quarantaine de pays à travers le monde, la saga Arquivos Da Morte est "presque" disponible dans son intégralité sur YouTube, de quoi raviver l'appétit pantagruélique des thuriféraires du cinéma underground et extrême. Je dis bien "presque" puisqu'il manque le volet intituléArquivos Da Morte O Original, qui a par ailleurs disparu subrepticement des écrans-radars.
On imagine que la vidéo a été supprimée suite au signalement d'un spectateur éberlué, mais ceci est un autre sujet... Autant l'annoncer sans fard. Chaque section se nimbe de la même admonition. En résumé, les forfaitures perpétrées sont hélas bien réelles et sous le sceau d'un documentaire "vérité". Pour souvenance, dans son omniscience néanmoins teintée de pondération, l'auteur Taratata nous avait déjà gratifié de la chronique d'Arquivos Da Morte Corpos. Aujourd'hui, c'est le segment susdénomméArquivos Da Morte Monstruosidades, sorti en 2007, qui fait l'objet d'une chronique dans nos colonnes. A l'instar de ses sinistres devanciers, Arquivos Da Morte Monstruosidades dénote par son caractère confidentiel. Derechef, aucun metteur en scène ni producteur n'est stipulé derrière ce death movie harangueur. Pourtant, les atrocités et les exactions sanguinolentes sont toujours commentées par la voix monocorde et emphatique d'un auteur asiatique et anonyme.
Comme le spécifie son intitulé, soit Arquivos Da Morte Monstruosidades (au cas où vous n'auriez pas suivi...), il est donc bien question ici de diverses insanités commises par notre Humanité, en particulier lors de rituels précédent l'inhumation et les tristes oraisons funèbres. Tel est le principal leitmotiv décrété par ce nouveau chapitre. Attention, SPOILERS ! Après avoir chroniqué Arquivos Da Morte Corpos, Arquivos Da Morte Black, Arquivos Da Morte Mulheres, Arquivos Da Morte Guerra et Arquivos Da Morte Guerra Civil, Cinéma Choc vous propose un nouveau segment, cette fois-ci intitulé Arquivos Da Morte Monstruosidades. La mort, le trash, l'âpreté et le barbarisme sont ici repoussés à leur paroxysme pour arborer un programme putride et nimbé par toute une litanie de cadavres... En l'occurrence, cet ixième chapitre se polarise en particulier sur les rites mortuaires qui précèdent l'inhumation de la personne défunte.
Ou lorsque l'horreur et les rituels funéraires ont rendez-vous avec la terreur et la putréfaction... En vérité, Arquivos Da Morte Monstruosidades se subdivise en plusieurs parties bien distinctes. Pour une raison obscure, la première section n'entretient aucun rapport, même immanent, avec ses fidèles continuateurs. Contre toute attente, cette première partie se polarise sur des personnes disgracieuses et ostracisées par notre société moderne et contemporaine. Ces individus sont soit victimes de nanisme, soit de difformations et d'excroissances diverses ; ce qui n'empêche pas ces derniers de festoyer dignement dans un bar subalterne.
Puis, le shockumentary se focalise sur ces hommes (ces femmes...) transgenres et sur le cas, toujours spinescent, de la dysphorie de genre, une transformation sexuelle très en vogue dans certains pays du continent asiatique, notamment en Thaïlande, où les transsexuels peuvent mener une vie "normale" et pérenne.
Puis, sans fard, Arquivos Da Morte Monstruosidades empile et compile des cadavres victimes d'un accident routier, ou décrochés de leur potence après un suicide. Durant cette seconde partie, le death movie retrouve sa verve habituelle via tout un florilège d'anecdotes et de lithographies éprouvantes. Au détour d'une perquisition effectuée par la police locale, c'est un macchabée qui est littéralement agglutiné sur le sol de son domicile, la peau de l'infortuné s'arrachant lorsqu'elle est inspectée par des médecins légistes. Dans sa troisième section, Arquivos Da Morte Monstruosidades se cristallise sur certains rituels funéraires et séculaires qui ont lieu dans certaines régions de l'Indonésie.
La célébration de la mort, qui précède l'inhumation, obéit à une sorte de liturgie initiatique. Ainsi, en offrande à la personne défunte, des animaux, en particulier des bovidés, sont égorgés puis sacrifiés.
Pour ceux qui exècrent et abhorrent - à juste titre - les sévices et les supplices pratiqués sur notre faune et notre flore, merci de quitter leur siège et de retourner gentiment dans leurs pénates ! Indubitablement, Arquivos Da Morte Monstruosidades ne badine pas avec la barbaque ni la tripaille incandescente ! Toutefois, la scabrosité atteint son paroxysme dans la quatrième et ultime segmentation. Cette fois-ci, le death movie vient lutiner et s'acoquiner avec une famille lambda qui honore et glorifie le décès de leur jeune fils, un môme de quatre ou cinq ans, tout au plus...
Dès lors, on comprend mieux l'oriflamme funèbre de ce chapitre toujours plus abominable et qui arbore, sans sourciller, le crâne d'une personne trépassée. Bienvenue dans l'univers épouvantable et graveleux des Arquivos Da Morte !
De telles images se passent et se dispensent de commentaires... La vision de ce jeune bambin putréfié, les yeux encore figés et révulsés, poursuit et tarabuste durablement nos persistances rétiniennes. S'il n'égale pas certaines fulgurances trash proférées dans Arquivos Da Morte Corpos et Arquivos Da Morte Guerra, Arquivos Da Morte Monstruosidades devrait logiquement "ravir" (si j'ose dire...) les aficionados de longue date. Indiscutablement, ce death movie remplit assidûment son office. A contrario, les contempteurs tonneront et clabauderont à raison contre l'inanité et la vacuité de ce genre de production aguicheuse. Pour le reste, il est tout de même difficile de ne pas entrapercevoir, dans cette kyrielle d'abjections concentrées sur pellicule, une certaine complaisance dans l'horreur et l'abomination ; d'autant plus que les divers chapitres suintent le truisme et l'opportunisme à plein nez...
La suite lors d'un prochain épisode car vous l'avez sans doute subodoré : la saga Arquivos Da Morte va se poursuivre sur Cinéma Choc...
Note : 11/20
Alice In Oliver