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Resident Evil - Apocalypse (L'infection se propage... Inexorablement...)

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RESIDENT EVIL apocalypse

Genre : horreur (interdit aux - 12 ans) 
Année : 2004
Durée : 1h40

Synopsis : Alice a survécu à l'effroyable cauchemar qui a dévasté le complexe scientifique ultrasecret d'Umbrella Corporation, mais elle n'est pas la seule à en être ressortie... Un virus mortel s'est abattu sur la ville de Raccoon et rien ne semble pouvoir lui échapper. Avec un groupe de survivants, Alice, dont le métabolisme a mystérieusement été modifié, doit affronter le pire. Certes, elle a gagné de nouveaux pouvoirs, elle est plus puissante, ses sens sont surmultipliés et sa dextérité est hallucinante, mais ça ne sera pas forcément suffisant... Elle est rejointe dans son combat par Jill Valentine, un ancien membre des forces spéciales d'Umbrella. Ensemble, elles vont tenter de résoudre les énigmes et faire face à une force maléfique, un ennemi absolu lancé sur leurs traces. Son nom ? Némésis. Son but ? Eliminer toute vie. Cette fois, s'échapper ne suffira pas. Il va falloir affronter... 

 

La critique :

Depuis ses tous premiers ânonnements dans le noble Septième Art, Paul W.S. Anderson, réalisateur, producteur et scénariste britannique de son état, n'a jamais caché son engouement, ni son effervescence pour le cinéma d'action, d'horreur, de science-fiction et pour les adaptations de jeux vidéo, un dernier domaine dans lequel il va s'octroyer une stature référentielle. Ainsi, sa carrière cinématographique démarre vers le milieu des années nonante via le méconnu Shopping (1994), par ailleurs inédit dans nos contrées hexagonales. Paul W.S. Anderson enchaîne alors avec des productions beaucoup plus proverbiales, entre autres Mortal Kombat (1995), Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà (1997), Soldier (1998), Alien Vs. Predator (2004), Death Race - Course à la mort (2008), Les Trois Mousquetaires (2011), Pompéi (2014), ainsi qu'avec une série télévisée, Origin (2018).

Mais, c'est surtout avec la franchise Resident Evil, amorcée en 2002 via un premier chapitre éponyme, qu'il érige et édifie sa notoriété auprès du grand public. Paul W.S. Anderson réalise alors plusieurs épisodes de cette saga populaire, notamment Resident Evil : After Life (2010), Resident Evil : Retribution (2012) et Resident Evil : Chapitre Final (2016). Seuls les volets 2 (Resident Evil : Apocalypse, Alexander Witt, 2004) et 3 (Resident Evil : Extinction, Russel Mulcahy, 2007) lui échappent, même s'il officie toujours derrière la production.
Aujourd'hui, c'est le second opus qui fait l'objet d'une chronique dans les colonnes diffuses de Cinéma Choc. A ce jour, Resident Evil - Apocalypse reste le seule et unique réalisation d'Alexander Witt. Pourtant, le cinéaste n'est pas vraiment un noviciat dans la profession cinéphilique.

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En outre, Alexander Witt est surtout connu pour ses participations, en tant que chef opérateur et assistant-réalisateur, derrière les tournages de Twister (Jan de Bont, 1996), Speed 2 : cap sur le danger (Jan de Bont, 1997), Gladiator (Ridley Scott, 2000), Hannibal (Ridley Scott, 2001), Daredevil (Mark Steven Johnson, 2003), Casino Royale (Martin Campbell, 2006), American Gangster (Ridley Scott, 2007), X-Men : Le Commencement (Matthew Vaughn, 2011), Skyfall (Sam Mendes, 2012), ou encore Terminator Genysis (Alan Taylor, 2015). 
Le metteur en scène, fraîchement dépêché sur le tournage de Resident Evil : Apocalypse, n'est donc pas un inconnu du bataillon, ni un néophyte, loin de là... Pour souvenance, la saga Resident Evil est une adaptation libre d'un jeu vidéo à succès.

Via un premier chapitre en apothéose, la tonalité de la franchise louvoie ostensiblement entre le cinéma bourrin et d'action, la science-fiction, des temps funestes et eschatologiques, l'horreur et bien sûr des zombies décrépits, les créatures étant lâchées par une mystérieuse firme. Cette sociétéénigmatique n'est pas étrangère au chaos généralisé. Via ses fulgurations ambiantes, sa musique metal et stridulante, Resident Evil se situe dans le sillage et le continuum d'autres sagas science-fictionnelles, horrifiques et rutilantes. On songe invariable au diptyque formé par Alien Vs. Predator (déjà susdénommé dans ces lignes...) et Alien Vs. Predator : Requiem (Greg et Colin Strause, 2007). Contrairement àLa Nuit des Morts-Vivants (George A. Romero, 1968), Resident Evil n'a pas de velléités politiques ni idéologiques, si ce n'est de dévoyer le spectateur hébété dans une véritable profusion de belligérances et de personnages guerroyeurs. 

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Au moins, la franchise aura permis à Milla Jovovich, sa figure prédominante, de magnifier sa popularité dans le cinéma d'horreur, de science-fiction et d'action. La comédienne vient donc faire vaciller l'hégémonie des hommes, voire du patriarcat, dans un cinéma trivial et souvent ordurier. Via Resident Evil - Apocalypse, Milla Jovovich rempile pour une nouvelle aventure. Viennent également s'agréger Sienna Guillory, Oded Fehr, Thomas Kretschmann, Mike Epps, Jared Harris, Sandrine Hold et Sophie Vavasseur. A l'instar de son auguste homologue, Resident Evil - Apocalypse se soldera par des scores probants au box-office et corrobore ainsi l'omnipotence de la franchise sur le cinéma horrifique. 
A contrario, les critiques se montrent beaucoup plus pondérées et admonestent un blockbuster grimé en série B opulente, hideuse et racoleuse.

Reste à savoir si ce second chapitre mérite (ou non...) de telles acrimonies. Réponse à venir dans les lignes éparses de cette chronique... Attention, SPOILERS ! Alice a survécu à l'effroyable cauchemar qui a dévasté le complexe scientifique ultrasecret d'Umbrella Corporation, mais elle n'est pas la seule à en être ressortie... Un virus mortel s'est abattu sur la ville de Raccoon et rien ne semble pouvoir lui échapper. Avec un groupe de survivants, Alice, dont le métabolisme a mystérieusement été modifié, doit affronter le pire. Certes, elle a gagné de nouveaux pouvoirs, elle est plus puissante, ses sens sont surmultipliés et sa dextérité est hallucinante, mais ça ne sera pas forcément suffisant... 
Elle est rejointe dans son combat par Jill Valentine, un ancien membre des forces spéciales d'Umbrella. 

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Ensemble, elles vont tenter de résoudre les énigmes et faire face à une force maléfique, un ennemi absolu lancé sur leurs traces. Son nom ? Némésis. Son but ? Eliminer toute vie. Cette fois, s'échapper ne suffira pas. Il va falloir affronter... Resident Evil - Apocalypse commence donc là où les choses s'étaient arrêtées dans le premier volet. Les producteurs l'avaient pourtant promis, craché, déclamé, voire abjuré. Cette nouvelle forfaiture devait surpasser allègrement son illustre devancier, notamment en termes de gore et de tripailles. Résultat, on se retrouve derrière une production certes plantureuse, mais in fine amorphe et lambda. La réprobation aux moins de 12 ans ne relève donc par de l'art de la stochastique... De facto, les thuriféraires du premier épisode seront en terrain connu et quasiment conquis. Les autres tonneront et clabauderont contre l'ineptie et les imbécilités de cette deuxième forfaiture, certes beaucoup plus magnanime en termes d'action et de créatures carnassières, certaines étant issues de la coalescence entre l'expérimentation et la fusion entre l'homme, la machine et le zombie carnassier. 

Resident Evil - Apocalypse est donc conçu et ratiociné pour enjôler majoritairement un public prépubère, mais guère davantage. Derrière la caméra, le style d'Alexander Witt est méconnaissable. N'importe quel tâcheron avisé aurait pu réaliser ce second chapitre... En revanche, la touche de Paul W.S. Anderson lui est immédiatement imputable. C'est bien lui qui dirige, régente et diligente les opérations martiales. Contrairement à certains apparats matois, c'est bien Paul W.S. Anderson qui s'affaire aux commandes de cette production exsangue et stérile. Alexander Witt s'approxime dès lors à un petit tâcheron, voire à un vulgaire cacochyme remplissant doctement son office. 
Résolument grisé par l'action, Resident Evil - Apocalypse oppose continûment Alice à la société Umbrella Corporation.

La firme spécieuse et obséquieuse ourdit toujours de savants complots pour s'assurer d'une fin du monde inéluctable. Rien ni personne ne pourra endiguer ce phénomène inexpugnable. Ce second opus ne repose que sur les épaules à la fois graciles et robustes (un oxymore...) de Milla Jovovich. En mode pilotage automatique, la comédienne se hâte, se démène, se précipite et massacre du zombie à satiété. Son personnage est invulnérable, voire quasiment immortelle. Par de subtiles finauderies, la fin du film augure l'ultime trépas de l'héroïne revêche. 
Mais Umbrella, dans sa vanité et sa cupidité, décide de manipuler son patrimoine génétique, pour ranimer une Alice moribonde. Désormais, les prochaines tribulations d'Alice se déroulent sous une surveillance diligentée par une société impérieuse. Pour le reste, ce deuxième épisode ne prodigue pas vraiment de nouvelles informations. Dès lors, le spectateur héberlué n'aura de cesse de pointer les carences, les défectuosités et les omissions de cette nouvelle production, plus bêta que réellement hargneuse. 

Note : 08/20

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