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Feast 3 - The Happy Finish (Les monstres carnassiers ont toujours la dalle)

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Feast_III_The_Happy_Finish

Genre : horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans) 
Année : 2009
Durée : 1h17

Synopsis : Les survivants sont sauvés par un mystérieux prophète, Shot Bus Gus, qui semble avoir le pouvoir de contrôler les monstres. Il guide alors le groupe dans les égouts vers la ville. Ils reçoivent en cours de route l'aide d'un expert en karaté"Jean-Claude Seagal" et apprennent que les monstres sont originaires d'un endroit appelé"La Ruche". Le groupe décide alors de s'y rendre et de détruire les bêtes une fois pour toute... 

 

La critique :

C'était vers le milieu des années 2000. Une série B gore et horrifique, débarquée de nulle part, imposait son monogramme rougeoyant parmi une concurrence apoplectique en matière de barbaques rutilantes. Son nom ? Feast (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2018/07/16/36462689.html), réalisé par la diligence de John Gulager en 2006. Sous les précieuses instigations de Wes Craven à la production, John Gulager signait une pellicule condescendante, louvoyant entre le barbarisme ad nauseam, des personnages atypiques, le huis clos anxiogène, l'humour corrosif et égrillard et même le western. Il n'en fallait pas davantage pour propulser Feast parmi les nouveaux parangons du cinéma bis et d'exploitation. A raison, John Gulager jubile. Un peu trop sans doute...
En raison de ce succès inopiné, l'auteur démiurgique décide de transmuter ce premier chapitre en trilogie lucrative et mercantiliste.

Une suite, Feast 2 - Sloppy Seconds (aka Feast 2 - No Limit, Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/09/02/37481929.html), sort dans la foulée, toujours sous les prodigalités de John Gulager. Mais, cette fois-ci, Wes Craven n'est plus de la partie et semble renâcler la duperie à plein nez. L'absence du maître de l'épouvante se fait cruellement sentir. A aucun moment, Feast 2 ne réédite les fulgurations ni les abominations de son auguste antécesseur. Cette suite frivole et soporative se perd dans les caducités et les flatulences, ainsi que dans le portrait de personnages triviaux et soporifiques. Pour ce deuxième opus, il faudra composer avec des lilliputiens catcheurs de leur état, d'affriolantes gourgandines qui arborent de plantureuses protubérances, ainsi que de créatures atteintes de diverses lubricités. 

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Pis, le scénario de Feast 2 s'ingénie dans d'interminables verbiages. Il faudra donc faire preuve de longanimité et patienter un long moment avant d'assister aux belligérances. A raison, on pouvait donc légitimement s'interroger sur l'utilité d'un troisième et ultime chapitre, intituléFeast 3 - The Happy Finish, et toujours réalisé par les soins de John Gulager en 2009. Bien conscient de l'inanité du second volet, le metteur en scène doit se rattraper et gominer les carences apoplectiques de son sinistre citérieur. A l'instar du second épisode, Feast 3 - The Happy Finish ne sera même pas distribué dans les salles obscures et devra se consoler via une sortie élusive en DTV (direct-to-video).
Derechef, les critiques se montrent plutôt pondérées. Même les thuriféraires de la première heure font grise mine à l'aune de ce troisième et dernier opus.

Certes, Feast 3 serait légèrement supérieur à son prédécesseur en dévoilant la genèse de ses créatures carnassières. Hélas, ce que le film gagne en âpreté, il le perd lorsqu'il s'aventure dans un humour goguenard et ordurier. Toutefois, il semble que Feast 2 ait rapporté suffisamment de prébendes et de pécunes pour exhorter John Gulager à tourner une trilogie. Pour y parvenir, ce dernier peut toujours escompter sur les plumes concomitantes et affûtées de Marcus Dunstan et Patrick Melton derrière le scénario du film. Pour Feast 3, John Gulager promet une conclusion finale paroxystique. Reste à savoir si Feast 3 - The Happy Finish remplit - ou non - sa gageure. 
Réponse à venir dans les lignes de cette chronique... La distribution du film se compose de Jenny Wade, Clu Gulager, Diane Ayala Goldner, Josh Blue, Martin Klebba, Carl Anthony Payne, Tom Gulager, Hanna Putnam, Juan Longoria Garcia, William Prael et John Allen Nelson.

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Le scénario de Feast 3 reprend donc là où les choses s'étaient arrêtées dans le second volet. Attention, SPOILERS ! Les survivants de Feast 2, sévèrement mutilés pour certains, sont toujours aux prises avec les créatures plantureuses. Lors d'une rixe, ils sont sauvés in extremis par un mystérieux prophète, Shot Bus Gus, qui semble avoir le pouvoir de contrôler les monstres. Il guide alors le groupe dans les égouts vers la ville. Ils reçoivent en cours de route l'aide d'un expert en karaté"Jean-Claude Seagal" et apprennent que les monstres sont originaires d'un endroit appelé"La Ruche".
Le groupe décide alors de s'y rendre et de détruire les bêtes une fois pour toute... Indubitablement, nous voici devant une trilogie atone et exsangue qui aurait dû probablement stopper les animosités dès le premier chapitre...

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On se souvient encore de Feast premier du nom, notamment pour son tempérament acariâtre, happant littéralement le spectateur à la gorge. Cependant, le premier film n'était pas exempt de tout grief, insistant un peu trop allègrement sur une mise en scène emplie de célérité. En sus, les créatures difformes chipaient la vedette à des personnes humains unanimement pusillanimes. Autant l'annoncer sans fard. Si John Gulager s'est enlisé dans les affres de la modicité avec Feast 2, il réitère les mêmes défectuosités avec Feast 3. Alors oui, ce troisième chapitre est très légèrement supérieur à Feast 2, déjà parce qu'il ne s'égare pas dans les portraits de multiples fuyards.
Le groupe est donc restreint, victime des assauts récurrents des monstres anthropomorphes et dolichocéphales.

Au moins, Feast 3 ne s'appesantit pas sur de longues facondes et élude les facéties, parfois scabreuses, de Feast 2Toutefois, ce troisième opus joue continûment la carte d'un humour salace. Il suffit de prendre le préambule du film pour s'en rendre compte. Une créature gloutonne décapite la tête d'une jolie blondinette qu'il avale goulument, pour ensuite rejeter le faciès ensanglanté par la cavité anale, une saynète qui se conclura par quelques miasmes et pestilences circonstanciés. Tout un programme ! Sur ces entrefaites, Feast 3 ne démord jamais de ses nigauderies totalement assumées. Vidées de leur substance, les quelques bonnes idées, hélas évanescentes, se noient dans un scénario prosaïque, finalement à l'instar de sa galerie de personnages amorphes et protéiformes.
Reste quelques saynètes gore et brutales qui raviront sans doute (éventuellement...) l'appétit pantagruélique des aficionados du cinéma trash. Mais c'est trop peu pour sauver ce Feast 3 de l'indigence et du néant pélagien dans lequel il s'est empêtré depuis les élucubrations du second volet. J'avais accordé miséricordieusement un 07/20 à Feast 2. J'accorde - toujours avec compassion - un demi-point supplémentaire àFeast 3. Sinon, c'est tout ? Oui, c'est tout...

 


Note :
 07.5/20

 

sparklehorse2 Alice In Oliver


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