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Star Wars - Episode 9 : L'Ascension de Skywalker (Le nouvel empire contre-attaque)

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star wars ascension skywalker

Genre : science-fiction 
Année : 2019
Durée : 2h22

Synopsis : La conclusion de la saga Skywalker. De nouvelles légendes vont naître dans cette bataille épique pour la liberté. 

La critique :

C'est l'histoire d'une longue saga science-fictionnelle, tout d'abord cornaquée par l'omnisicience de George Lucas. Tout débute avec La Guerre des Etoiles, subrepticement rebaptisée Star Wars - Episode 4 : Un Nouvel Espoir (1977). Contre toute attente, ce space opera, mâtiné de science-fiction, de samouraïs des temps modernes et de philosophie "Jedi", se solde par un succès pharaonique dans les salles. C'est dans ce contexte lucratif et mercantiliste que George Lucas réinvente le cinéma de Georges Méliès. Un oxymore... Surtout pour un cinéaste qui souhaitait, de prime abord, obliquer vers le cinéma confidentiel, voire expérimental... Un Nouvel Espoir se devait de se transmuter en une franchise interminable en explorant deux nouvelles suites putatives, L'Empire Contre-Attaque (Irvin Kershner, 1980) et Le Retour du Jedi (Richard Marquand, 1983).

Star Wars se transmue alors en produits dérivés et devient cette série hégémonique qui caracole en tête de peloton dans l'univers science-fictionnel. Opportuniste, George Lucas est enjoint de revenir aux premiers balbutiements de la célèbre franchise. Hélas, les louvoiements et atermoiements de La Menace Fantôme (1999) ne manqueront pas d'ulcérer les aficionados originels, ainsi que des critiques unanimement sardoniques. La convalescence se poursuivra avec l'épisode suivant, L'Attaque des Clones (2002), qui dérive carrément vers l'oaristys falot.
A l'époque, tout le monde (ou presque) crie haro contre ces effets spéciaux curieusement "high-tech" et déjà obsolescents, nantis d'écrans verts et autres lithographies fluorescentes. Bien conscient de l'inanité de cette prélogie, George Lucas s'adjoint les services et l'érudition de Steven Spielberg pour parfaire le chapitre 3, La Revanche des Sith (2003). 

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Cette troisième segmentation rattrape partiellement les carences et les approximations de ses sinistres antécesseurs. Déjà, dans Le Retour du Jedi, certains laudateurs avaient pointé une certaine redondance, ainsi qu'un certain académisme. La nouvelle trilogie de George Lucas n'a pas convaincu, loin de là... Même avec les années, force est de constater qu'elle n'a pas laissé un souvenir impérissable... Que soit. La mythologie se poursuit, inexorablement. Le processus s'achemine sur des épisodes alternatifs et de qualité erratique, notamment The Clone Wars (Dave Filoni, 2008), Rogue One : A Star Wars Story (Gareth Edwards, 2016) et Solo - A Star Wars Story (Ron Howard, 2018).
Corrélativement, une nouvelle trilogie est en marche et se situe après les événements relatés dans Le Retour du Jedi.

Entre temps, la franchise a été rachetée et préemptée par Walt Disney. George Lucas, le célèbre démiurge originel, est logiquement évincé. La saga devait être ressuscitée et enfin extirpée de son sommeil léthargique. Ce sera son dernier soupir et son ultime absoute, nonobstant des scores toujours aussi faramineux au box-office. Ainsi, Star Wars - Episode 7 : Le Réveil de la Force (J.J. Abrams, 2015) et Star Wars - Episode 8 : Les Derniers Jedi (Rian Johnson, 2017) seront produits et réalisés dans la foulée. En l'occurrence, les avis sont toujours aussi mitigés. 
Si J.J. Abrams se montre plutôt respectueux de l'univers originel, Le Réveil de la Force s'approxime à une sorte d'avatar, voire de remake officieux, d'Un Nouvel EspoirQuant àLes Derniers Jedi, les voix sont quasi unanimes. 

Ce septième chapitre ne semble pas faire voeu d'allégeance aux directions entreprises par cette nouvelle trilogie. C'est dans cette dialectique que Walt Disney requiert derechef la polymathie de J.J. Abrams pour signer un neuvième et ultime épisode en apothéose. Ce sera Star Wars - Episode 9 : L'Ascension de Skywalker, sorti en 2019. Mais plus personne n'y croit, même J.J. Abrams.  Dépité, le cinéaste, scénariste et producteur s'affaire doctement à la tâche. Sur ces entrefaites, L'Ascension de Skywalker ne partait pas vraiment sous les meilleurs auspices. A l'instar des chapitres 7 et 8, cette ixième prévarication sur pellicule reçoit des avis plutôt pondérés.
Si la plupart des critiques reconnaissent les qualités visuelles et esthétiques de L'Ascension de Skywalker, ces mêmes contempteurs fustigent un final peu probant, surtout pour cette ultime absoute censée conclure la saga de façon paroxystique. 

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Reste à savoir si L'Ascension de Skywalker mérite - ou non - toutes ces pointes de pondération. Réponse à venir dans les lignes de cette chronique... La distribution du film se compose de Daisy Riley, Adam Driver, John Boyega, Oscar Isaac, Carrie Fisher, Mark Hamill, Ian McDiarmid, Kelly Marie Tran, Billy Dee Williams, Anthony Daniels, Lupita Nyong'o, Harrison Ford et Keri Russell. Viennent également s'additionner les voix ou les caméos (c'est selon...) de Frank Oz, Ewan McGregor, Ale Guiness, Liam Neeson, Samuel L. Jackson, Hayden Christensen, Freddie Prinze Jr., James Earl Jones et Andy Serkis. Attention, SPOILERS ! (1) L'univers de Star Wars se déroule dans une galaxie qui est le théâtre d'affrontements entre les Chevaliers Jedi et les Seigneurs noirs des Sith, personnes sensibles à la Force, un champ énergétique mystérieux leur procurant des pouvoirs psychiques. 

Les Jedi maîtrisent le Côté lumineux de la Force, pouvoir bénéfique et défensif, pour maintenir la paix dans la galaxie. Les Sith utilisent le Côté obscur, pouvoir nuisible et destructeur, pour leurs usages personnels et pour dominer la galaxie. Environ un an après la mort de Luke Skywalker, la Résistance tente de survivre face au Premier Ordre, désormais mené par un nouveau Suprême Leader, Kylo Ren. Une rumeur agite cependant toute la galaxie : l'Empereur Palpatine serait de retour. Tandis que Rey s'entraîne sous la houlette de la Générale Leia Organa, Kylo Ren cherche à défier Palpatine, qu'il considère comme une menace à son pouvoir (1). Souvenez-vous, c'était naguère.
Chaque nouvel épisode estampillé"Star Wars" suscitait l'engouement, même des critiques les plus dubitatives.

Désormais, la rhétorique a changé et s'est muée en une sorte de paraphrase incolore et monocorde. Les suites consécutives et les épisodes supplétifs se sont chargés de massacrer une franchise amorphe et en désuétude depuis la prélogie de George Lucas. Certes, on relevait encore quelques tonitruances de circonstance, à l'instar de Rogue One et dans une moindre mesure de La Revanche des SithMais, pour les thuriféraires de toujours, il ne leur a pas échappé que la franchise se délitait et qu'elle ne retrouverait (probablement) plus jamais sa verve de jadis, celle - entre autres - d'Un Nouvel Espoir et de L'Empire Contre-Attaque
Certes, en honnête technicien avisé, J.J. Abrams se rêvait en George Lucas, notamment en réactivant les réminiscences d'Un Nouvel Espoir, un épisode que Le Réveil de la Force déifie, sacralise et sanctifie.

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Il suffit juste de modifier les noms des nouveaux protagonistes. Une chimère... C'est donc logiquement que l'auteur est rappelé pour parachever une saga désormais en déliquescence. C'est aussi la raison pour laquelle on n'attendait pas forcément grand-chose de L'Ascension de Skywalker, si ce n'est un blockbuster probe et honorable. Qui aurait gagé sur le fait que l'on utiliserait de tels épithètes pour qualifier la noblesse (perdue...) d'un Star Wars ? Personne ou presque... Si ce n'est J.J. Abrams qui tente vainement de rattraper cette essence évaporée depuis belle lurette...
L'Ascension de Skywalker est à la mesure de sa genèse initiale. J.J. Abrams avait déjà spolié le script d'Un Nouvel Espoir pour Le Réveil de la Force (bis repetita). Il en fait de même avec L'Ascension de Skywalker, cette fois-ci en psalmodiant les idées matoises de L'Empire Contre-Attaque

Non, Palpatine n'a pas trépassé et ourdit de vils desseins contre la Résistance. Le chef potentat peut escompter sur l'obédience de son fidèle dévot, Kylo Ren. C'est donc un nouvel empire qui contre-attaque, au grand dam de Rey, un nouvel espoir (on prend les mêmes ou presque et on recommence...), qui doit encore s'éveiller aux mystérieux arcanes de la Force. Que J.J. Abrams se rassérène, le metteur en scène a parfaitement cerné la recette de la saga, en pillant - bon gré mal gré - les ingrédients encore florissants de la franchise. Mieux, le cinéaste fait voeu d'allégeance aux autres épisodes antérieurs, une façon comme une autre de conclure une saga vacillante, presque en pamoison. 
Certes, J.J. Abrams parvient à s'extirper de l'ornière via quelques fulgurances de circonstance. Toutefois, rien d'exceptionnel non plus, ni aucun élément tangible qui permet de racheter la tête chancelante de cet épisode numéro 9, si ce n'est cette impression de vacuité pélagienne. Heureusement, la flamme se ranime lors de rixes et de confrontations entre Rey et Kylo Ren, sur fond de questionnement identitaire. Allez, par clémence, on fermera les mirettes (et les esgourdes) sur les errances de ce pur produit Walt Disney. 

 

Note : 11.5/20

sparklehorse2 Alice In Oliver

(1) Synopsis du film sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Star_Wars,_%C3%A9pisode_IX_:_L%27Ascension_de_Skywalker


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