Genre : horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année : 2003
Durée : 1h30
Synopsis : Tandis qu'elle s'apprête à partir en week-end avec des amis, Kimberly Corman a la soudaine vision d'un effroyable accident de la route. Elle y voit la mort de plusieurs personnes, dont la sienne. Tout semble si vrai que la jeune fille décide de bloquer l'accès à l'autoroute. Elle et ceux qu'elle a stoppés assistent, impuissants, à la spectaculaire catastrophe qui se déroule sous leurs yeux. Ils ont tous échappés de justesse à la mort. Kimberly sait pourtant qu'elle n'évitera pas si facilement son destin. Elle décide d'aller demander l'aide de la seule personne qui a connu la même situation, Clear Rivers, l'unique survivante du vol 180. Avec le groupe de rescapés, les deux jeunes filles se lancent dans une course contre la montre.
La critique :
On oublie souvent de le préciser. Mais avant de devenir réalisateur, David R. Ellis, hélas décédé en 2013 (à l'âge de 60 ans), a débuté sa carrière en tant que cascadeur puis en tant qu'acteur, accumulant les rôles secondaires, notamment dans Scarface (Brian de Palma, 1983), Rocky 3 : l'oeil du tigre (Sylvester Stallone, 1982) et L'arme fatale (Richard Donner, 1987).
C'est en 1996 que David R. Ellis décide d'officier derrière la caméra avec L'incroyable voyage 2 : A San Francisco. Ce petit film pour enfants et avec des canidés n'enthousiasme pas spécialement les critiques ni la presse cinéma. Pourtant, dès son deuxième long-métrage, le cinéaste se consacre à un projet beaucoup plus sérieux : Destination Finale 2, sorti en 2003. Le film est évidemment la suite de celui réalisé par James Wong en 2000.
Après les slashers des années 1990 (Scream, Urban Legend et Souviens-toi l'été dernier principalement), le cinéma horrifique vient de trouver sa nouvelle égérie : la faucheuse qui vient provoquer de malencontreux accidents, au grand dam d'un petit groupe d'étudiants. Mais, au préalable, la mort se manifeste par une vision médiumnique ou une sorte de cauchemar prémonitoire.
Les divers protagonistes sont donc condamnés à exhaler leur dernier soupir ou à tenter d'échapper à un sort funeste et inéluctable. Le premier Destination Finale s'adresse donc principalement à un public prépubère mais se solde néanmoins par un immense succès commercial. Mieux, le long-métrage engendre une saga en cinq épisodes. D'ailleurs, David R. Ellis réalisera le quatrième chapitre, donc Destination Finale 4, en 2009.
A travers Destination Finale 2, David R. Ellis renoue avec la logique et la rhétorique de son auguste prédécesseur, tout en renouvelant (plus ou moins habilement) le concept. La distribution de ce deuxième opus réunit Ali Larter, A.J. Cook, Michael Landes, Jonathan Cherry, Keegan Connor Tracy et Tony Todd. Attention, SPOILERS ! Tandis qu'elle s'apprête à partir en week-end avec des amis, Kimberly Corman a la soudaine vision d'un effroyable accident de la route.
Elle y voit la mort de plusieurs personnes, dont la sienne. Tout semble si vrai que la jeune fille décide de bloquer l'accès à l'autoroute. Elle et ceux qu'elle a stoppés assistent, impuissants, à la spectaculaire catastrophe qui se déroule sous leurs yeux. Ils ont tous échappés de justesse à la mort.
Kimberly sait pourtant qu'elle n'évitera pas si facilement son destin. Elle décide d'aller demander l'aide de la seule personne qui a connu la même situation, Clear Rivers, l'unique survivante du vol 180. Avec le groupe de rescapés, les deux jeunes filles se lancent dans une course contre la montre. Alors quoi de neuf au programme ? On prend les mêmes et on recommence... ou presque !
Après la fin du premier volet, difficile de reprendre le même casting même si Destination Finale 2établit une certaine concordance avec son prédécesseur. Toutefois, les acteurs, tous destinés à subir le courroux de la "Mort", semblent interchangeables. A l'instar du premier chapitre, Destination Finale 2 ne soucie guère de leur psyché en déliquescence. Dès l'introduction, le long-métrage a le mérite de présenter les inimitiés.
Kimberly Corman est victime d'une hallucination terrifiante. Alors qu'elle s'apprête à obliquer vers une sortie d'autoroute, elle voit ses amis et plusieurs conducteurs anonymes mutilés et carbonisés par toute une série de carambolages. Narquois, David R. Ellis multiplie les effets pyrotechniques et se focalise sur les menus détails provoquant toute une panoplie d'accidents et de collisions invraissemblables.
Après une telle entrée à la matière, les fans du premier volet seront en terrain connu et quasiment conquis. La suite ? Toujours la même antienne. Après les carambolages de la route, Destination Finale 2 se centre sur les accidents domestiques. Ainsi, chaque prise de courant, chaque fuite d'eau impromptue ou toute panne électrique imprévue deviennent les suppôts de la "Mort". Certes, certains protagonistes échapperont de justesse à une destinée qui semble incoercible, pour mieux succomber par la suite...
Si ce deuxième chapitre se révèle relativement efficace, il ne parvient jamais (ou trop rarement) à renouveler son schéma narratif, assez redondant, il faut bien le dire. Certes, David R. Ellis tente de rompre avec la dialectique du premier opus. Par d'habiles stratagèmes, il serait possible d'échapper à la mort. Cette fois-ci, la faucheuse irascible ne semble pas suivre la même logique rédhibitoire.
En dehors de quelques petites nouveautés, rien à signaler au tableau de bord, si ce n'est plusieurs séquences dantesques voire même spectaculaires. Pourtant, malgré sa profusion d'effets clippesques et stylisés, Destination Finale 2 ne parvient pas à susciter une once d'effroi ni le moindre sursaut de son siège. La formule se délite rapidement au fil des minutes. En vérité, Destination Finale 2 se contente de flagorner un public déjà conquis à l'avance.
En outre, les nouveaux protagonistes ne présentent guère d'intérêt. Bref, une suite correcte, qui devrait séduire les fans du premier volet. Les autres pourront passer leur chemin. Que dire de plus ?
Note : 12/20