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Black Sun : The Nanking Massacre ("Men Behind The Sun 4")

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black sun the nankin massacre

Genre : Guerre, Horreur, trash (Interdit aux moins de 18 ans)

Année : 1995

Durée : 1h30

L’histoire : En 1937, la guerre entre le Japon et la Chine fait rage. L’armée impériale nippone marche sur la capitale Nankin. Alors que l’armée chinoise a battu en retraite et que la majorité de la population a étéévacuée, les japonais s’emparent de la ville et y retiennent prisonniers de nombreux habitants restés sur place. Ces derniers vont être sauvagement violés, torturés et assassinés.

La critique :

Le cinéma d’exploitation a eu son lot de productions horrifiques. En Chine, Tun Fei Mou est un spécialiste du genre puisqu’il n’est autre que le réalisateur du légendaire Men Behind The Sun. Légendaire pour deux raisons : La première, c’est que Men Behind The Sun fut le premier film classé« catégorie 3 »à Hong Kong (ce qui équivaut au plus haut niveau d’interdiction). Ensuite, Men Behind the Sun est également le premier film à avoir eu les couilles d’aborder un sujet plus que tabou, L’unité 731. Cela dit, Tun Fei Mou abordait son sujet sans grande délicatesse, à coup de scènes trash et gore de mauvais goût et une vision baignant dans les clichés grossiers et amphigouriques.
Pour autant, force est de constater que le phénomène marcha puisque Men Behind the Sun connût deux suites. Elles concernaient également l’unité 731

En 1995, Tun Fei Mou s’apprête à livrer un quatrième épisode. Cependant, le réalisateur pense avoir fait le tour de l’unité 731 et décide de renouveler un peu la saga. Ca tombe bien pour lui car en 1995, ressort un sujet jusqu’alors particulièrement tabou, « Le Viol de Nankin » ou « Massacre de Nankin », un évènement atroce qui s’est produit durant la guerre entre la Chine et le Japon. 
Le sujet remis sur le tapis à la fin des années 90 grâce au livre d’Iris Chang. Le cinéma entend bien donner sa vision. Cette année-là, c’est le cas du mélo classique, Don’t Cry Nanking, de Wu Ziniu. Mais c’est aussi le cas donc de Tun Fei Mou. Le réalisateur entend bien exploiter le filon et se lance dans la réalisation de Black Sun : The Nanking Massare, aussi connu sous le nom de Men Behind The Sun 4. Attention SPOILERS !

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En 1937, La guerre fait rage entre le Japon et la Chine. L’armée impériale japonaise, qui s’est emparée de Shangaï, fait marche vers Nankin, la capitale. L’armée chinoise a battu en retraite et de nombreux habitants ont déjàétéévacués. Pour ceux qui sont restés sur place, l’enfer commence. L’armée japonaise massacre en priorité les hommes représentant une menace. Pire, les officiers nippons encouragent leurs hommes à lancer une compétition déterminant celui qui en tuera le plus. 
Le cauchemar ne fait que commencer, les femmes et les enfants sont violés et torturés. Black Sun : The Nanking Massacre, reprend donc l’histoire réelle du Viol de Nankin, mais prend aussi soin de l’arranger un peu à sa sauce. En réalité, il existe un débat entre les cinéphiles et les amateurs de trash asiatique pour classer ou non ce film dans la saga des Men Behind The Sun, puisque contrairement aux précédents opus, il n’est plus question ici de l’unité 731.

Pourtant, le ton reste invariablement le même. On ne va pas y aller par quatre chemins, Black Sun est un pur film d’exploitation bien gratiné. Tun Fei Mou reste fidèle à lui-même. Au niveau de la réalisation, le réalisateur reprend le travail de ses films précédents. Pour autant, Tun Fei Mou n’est pas non plus un tâcheron et parvient à sortir quelques scènes vraiment bien foutues et assez impressionnantes. A mes yeux, la plus iconique reste celle du gigantesque bûcher sur la plage de Nankin. 
Pour Black Sun : The Nanking Massacre cependant, Tun Fei Mou utilise également de véritables images d’archives qui entrecoupent le film. Certaines photos étant véritablement atroces. En ce qui concerne les personnages du film, on baigne dans les clichés les plus outranciers. Vous trouviez que Men Behind The Sun était insultant envers les japonais ? Ne regardez pas Black Sun car là, c’est le sommet de la xénophobie. 

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Les japonais sont unanimement des gros sadiques pervers qui considèrent que les pires atrocités forgent l’honneur d’un homme. Voilà le portrait que Black Sun : The Nanking Massacre fait de nos amis japonais. D’ailleurs, Tun Fei Mou s’arrange bien avec l’histoire. A aucun moment, il ne fait mention de la bataille entre l’armée japonaise et les résistants de Nankin, le film se centre uniquement à montrer les chinois comme des victimes et les japonais comme des monstres. 
Bon ceci dit, c’est un peu ce qui s’est passé durant cette page sombre, mais ici tout est beaucoup trop partial et manichéen. Les caricatures sont également visibles dans les personnages historiques, notamment le célèbre John Rabe, un allemand membre du parti nazi, qui aida du mieux qu’il put les habitants de Nankin.

Vous l’aurez compris, Black Sun : The Nanking massacre n’a pas pour but d’être une représentation historique fidèle. Non ici, le but est plus de vendre du trash. Et à ce niveau là, le film ne lésine pas sur la violence : massacres à la mitrailleuse, décapitations, hommes brûlés vifs, viols d’enfants, bébé jeté dans une marmite d’eau bouillante et le tout de façon très crue. Mention spéciale pour une scène devenue la plus culte du film, où l’on voit un soldat japonais prendre un malin plaisir à donner des coups de pied dans le ventre d’une femme enceinte, avant de lui arracher le fruit de ces entrailles à la baïonnette.
Là encore, vous l’aurez compris, Tun Fei Mou ne fait pas dans la dentelle ! Pour autant, la violence du film est propre au film d’exploitation. Par là, entendez qu’elle trop excessive, trop artisanale ou trop vulgaire pour être vraiment prise au sérieux, cependant l’effet choc est tout de même au rendez vous. Bref, pour un débat aussi puissant que celui du « Viol de Nankin », on était en droit de s’attendre à un film plus sérieux. Mais bon, on ne changera Tun Fei Mou.   
Black Sun : The Nanking Massacre apparaît donc avant tout comme une curiositéà réserver aux amateurs de la « catégorie 3 ».   

Note : 13/20

 

vince Vince


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