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Resident Evil (La reine rouge)

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resident evil

Genre : horreur, science-fiction, action (interdit aux - 12 ans)
Année : 2002
Durée : 1h41

Synopsis : Dans un immense laboratoire souterrain, ont lieu des recherches ultras secrètes, supervisées par des centaines de scientifiques. Lorsque l'alarme retentit, tout le monde croit à une simple simulation d'évacuation. Mais bientôt, l'horreur les rattrape. Un virus hautement mortel se propage à un rythme effréné dans les couloirs : en quelques minutes, il met fin à toute vie humaine. Au même moment, Alice se réveille dans un somptueux manoir. Ignorant comment elle a pu atterrir là, elle fait la rencontre de Matt, un policier. Avant même qu'ils n'aient pu trouver une explication logique à ces phénomènes étranges, un groupe d'intervention militaire, les S.T.A.R.S, débarque de nulle part et les oblige à les suivre. Ces derniers ont reçu l'ordre d'infiltrer le laboratoire et de neutraliser la Red Queen, le super-ordinateur devenu fou que l'on tient pour responsable du désastre. 

La critique :

En l'espace d'une vingtaine d'années, Paul W.S. Anderson est devenu le spécialiste de la science-fiction et des adaptations de jeux vidéos à succès. En 1995, le cinéaste se distingue avec Mortal Kombat, une pellicule aberrante et saugrenue, qui obtient néanmoins un certain succès dans les salles obscures. Viennent également s'ajouter Soldier (1998), Alien Vs. Predator (2004), et Death Race (2008).
Bref, vous l'avez compris. On tient là un véritable tâcheron du Septième Art ! En outre, Paul W.S. Anderson va devenir également le réalisateur fétiche de la société Capcom pour signer la saga Resident Evil au cinéma. Hormis le premier chapitre qui nous intéresse aujourd'hui, Paul W.S. Anderson va également réaliser Resident Evil : Afterlife (2010), Resident Evil : Retribution 3D (2012) et Resident Evil : Chapitre Final (2016).

Pourtant, le projet Resident Evil, finalement sorti en 2002, devait être initialement confié aux soins de George A. Romero, célèbre pour sa trilogie des Morts (La Nuit des Morts-Vivants, Zombie et Le Jour des Morts-Vivants). Pour écrire le scénario du film, Romero demande à l'un de ses assistants de jouer plusieurs heures au jeu vidéo. Le script doit logiquement reprendre les deux premiers volets édités par Capcom. Hélas, la société vilipende les premières ébauches du scénario.
Romero est alors évincé du projet et remplacé par Paul W.S. Anderson, un réalisateur plus en adéquation avec une production destinée à flagorner un large public, essentiellement pré-pubère. A la base, le film devait s'intituler Resident Evil : Ground Zero, mais les attaques terroristes du 11 septembre 2001 changent la donnent pour un titre beaucoup plus lapidaire, donc Resident Evil.

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La distribution de ce premier chapitre réunit Milla Jovovich, Michelle Rodriguez, Eric Mabius, James Purefoy, Martin Crewes, Pasquale Aleardi et Colin Salmon. Attention, SPOILERS ! Dans un immense laboratoire souterrain, ont lieu des recherches ultras secrètes, supervisées par des centaines de scientifiques. Lorsque l'alarme retentit, tout le monde croit à une simple simulation d'évacuation.
Mais bientôt, l'horreur les rattrape. Un virus hautement mortel se propage à un rythme effréné dans les couloirs : en quelques minutes, il met fin à toute vie humaine. 
Au même moment, Alice se réveille dans un somptueux manoir. Ignorant comment elle a pu atterrir là, elle fait la rencontre de Matt, un policier. Avant même qu'ils n'aient pu trouver une explication logique à ces phénomènes étranges, un groupe d'intervention militaire, les S.T.A.R.S, débarque de nulle part et les oblige à les suivre.

Ces derniers ont reçu l'ordre d'infiltrer le laboratoire et de neutraliser la Red Queen, le super-ordinateur devenu fou que l'on tient pour responsable du désastre. Avant tout, Resident Evil, le jeu vidéo publié par Capcom en 1996 sur la console Playstation, c'est un procédé révolutionnaire qui doit plonger le joueur en immersion dans un univers horrifique et infesté de zombies.
Non seulement, le jeu vidéo se veut brut de décoffrage mais il parvient à disséminer ce sentiment d'effroi et de terreur lors de ses différentes missions. Les fans de jeux vidéos exultent et attendent avec impatience cette adaption cinématographique, en espérant qu'elle réitère le choc et les sensations gore du matériel d'origine. Hélas, Resident Evil (le film) n'est qu'un simulacre, une adaptation vénale et mercantile, réalisée par un piètre artisan du cinéma bis.

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On peut évidemment regretter l'absence de George Romero derrière la caméra. On peut également s'interroger sur la direction qu'aurait prise cette adaptation sous l'égide de Romero. Mais une telle production ne doit surtout pas contrarier la populace. Pas question de nimber cette pellicule d'une consonance politique et/ou idéologique. On comprend mieux pourquoi George Romero a été destitué du projet. En outre, Paul W.S. Anderson mélange plusieurs registres.
Ainsi, Resident Evil premier du nom s'apparente à une sorte de salmigondis filmique, hésitant entre le gros film d'action bourrin, le long-métrage de science-fiction et le registre horrifique avec son armada de macchabées. Certes, Paul W.S. Anderson multiplie les rebondissements et les péripéties.

Cette aventure, à priori fun et ludique, conduit Alice (Milla Jovovich) et ses compagnons d'infortune à se colleter avec la Reine Rouge, une entité numérique qui semble être à l'origine du virus. En l'occurrence, Paul W.S. Anderson se contente d'asséner plusieurs séquences d'action plus ou moins efficaces. Un laboratoire se transmute soudainement en un labyrinthe parsemé de pièges et de créatures affamées.
Si on relève ici et là plusieurs scènes savamment troussées, le long-métrage distille au mieux un ennui poli. Contrairement au jeu vidéo, Resident Evil se revèle plutôt timoré, refusant toute profusion de gore au profit d'un spectacle lisse qui séduira avant tout un public juvénile, peu exigeant en matière de qualité cinématographique. Pourtant, à ce jour, Resident Evil reste bel et bien l'un des meilleurs chapitres d'une franchise stupide et infatuée.
Hélas, Paul W.S. Anderson et les producteurs opteront et s'ingénieront dans un spectacle dénué de cellules grises. Dès ce premier chapitre, l'absoute était déjà prononcée. Game over.

Note : 07/20

sparklehorse2 Alice In Oliver


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