Genre : science-fiction
Année : 2006
Durée : 2h20
Synopsis : La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d'un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Darth Sidious et devient Dark Vador. Les Seigneurs Sith s'unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l'extermination des Jedi. Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie.
La critique :
Une saga en décrépitude. Tel est le terrible diagnostic asséné par la presse et les fans envers les deux premiers chapitres, La Menace Fantôme (1999) et L'Attaque des Clones (2002), confirmant ainsi l'inanité et la vacuité de la mythologie Star Wars. Le verdict est cinglant et sans appel. George Lucas a largement échoué. Le constat est amer. Après un premier volet qui éludait tout enjeu politique, préférant miser sur les facéties de Jar Jar Binks, puis un second opus en mode romantique et pantouflard, George Lucas n'a jamais autant paru éreinté, essoufflé et émoussé.
La fougue et la virulence de la précédente trilogie ont été copermutées par de grands écrans verts et des personnages anomiques, incapables de transcender la franchise.
Si les recettes sont toujours au rendez-vous, personne n'attend plus rien (ou presque) du troisième chapitre de cette première trilogie. Bien conscient de la futilité de ses deux premiers volets, George Lucas a bien l'intention de terminer la trilogie en fanfare avec Star Wars, Episode 3 : La Revanche des Sith, sorti en 2006. En vérité, c'est à partir de 1994 que George Lucas commence à ratiociner sur l'écriture de la première trilogie. Après la sortie de L'Attaque des Clones, le producteur, scénariste et réalisateur américain s'attelle au script du troisième opus.
Il s'agit d'un épisode éminent puisqu'il doit décrire l'alanguissement puis le confinement d'Anakin Skywalker vers le côté obscur de la Force. Le tournage de La Revanche des Sith démarre en 2003.
Parallèlement, George Lucas réécrit le scénario a plusieurs reprises et rajoute plusieurs saynètes sur le long cheminement qui va conduire Anakin Skywalker vers le Chancelier Suprême Palpatine, alias Dark Sidious. Contrairement à ses deux prédécesseurs, La Revanche des Sith est unaniment plébiscité par la critique et la presse cinéma. Mieux, les fans exaltent les qualités esthétiques et scénaristiques de ce troisième chapitre. Reste à savoir si le film mérite un tel panégyrique.
Réponse dans les lignes à venir. La distribution du long-métrage réunit Ewan McGregor, Hayden Christensen, Natalie Portman, Ian McDiarmid, Samuel L. Jackson, Jimmy Smits, Frank Oz qui vient prêter sa voix à Yoda, Anthony Daniels et Christopher Lee. Attention, SPOILERS ! La Guerre des Clones fait rage.
Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d'un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Darth Sidious et devient Dark Vador. Les Seigneurs Sith s'unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l'extermination des Jedi.
Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie. Finalement, rien n'a changé depuis le premier volet de cette trilogie, à savoir La Menace Fantôme.
Dès le départ, George Lucas pose cette question sous-jacente : comment Anakin Skywalker a-t-il pu sombrer vers le côté obscur ? Hélas, les maigres péripéties des deux premiers volets n'ont pas vraiment apporté une ébauche de réponse et/ou d'explication, se contentant d'étirer une franchise sur la longueur. Il aura donc fallu patienter longtemps avant de trouver un regain d'intérêt pour cette trilogie, qui doit se conclure en apothéose. Au moins, George Lucas a le mérite de ne pas leurrer son public.
Dès l'introduction, le ton est donné avec toute une multitude de courses poursuites effrénées, de rebondissements inopinés et de batailles chevaleresques dans le vide spatial. Enfin, ce troisième épisode retrouve cette fougue de jadis, celle qui nous a scotché sur notre siège... C'était il y a bien longtemps... entre 1977 et 1983. Une époque bénie mais désormais révolue.
George Lucas n'avait pas encore été dévoré par l'appât du lucre et du merchandesing. La Revanche des Sith vient donc euphémiser cette amertume engendrée par La Menace Fantôme et L'Attaque des Clones, laissant l'impression d'une trilogie en demi-teinte. Cette fois-ci, les enjeux et les querelles politiques sont omniprésents de ce troisième chapitre, pour le plus grand plaisir des fans ! Un grand trouble vient semer le chaos et la confusion dans la Force.
Sans cesse tiraillé par ses sentiments et sa volonté de sauver sa bien-aimée Padmé, Anakin Skywalker commet l'irréparable en se joignant aux forces obscures, symbolisées par Dark Sidious. Anakin Skywalker n'est plus ce gosse diablotin et féru de mécanique. Il répond désormais au nom de Dark Vador et semble condamnéà revêtir les oripeaux et le casque d'une machine de guerre.
George Lucas prend son temps pour planter le décor (toujours en images de synthèse) et les inimitiés. A aucun moment, le réalisateur ne relâche la pression sur le spectateur, littéralement sous le joug du consumérisme, avec sa profusion d'effets spéciaux, de batailles intergalactiques et de conflagrations rougeoyantes. Si La Revanche des Sith se termine bel et bien en apothéose (comme promis), il n'en demeure pas moins obsolète.
A l'image du dénouement final qui voit Dark Vador se consumer sous les yeux ulcérés de son mentor, Obi-Wan Kenobi. L'intrigue, bien que rondement menée, reste néanmoins sans surprise, révélant ainsi et à nouveau la frivolité de cette entreprise.
Note : 14/20
Alice In Oliver