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Amityville, La Maison du Diable - 1979 (Aura démoniaque)

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Genre : horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année : 1979
Durée : 1h58

Synopsis : Amityville, 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de deémence, massacre ses parents, ses frères et ses soeurs. Quelque temps plus tard, cette maison est mise en vente à un prix défiant toute concurrence. La famille Lutz l'achète sans connaître la tragédie qui s'y est déroulée

La critique :

Le paranormal et la possession satanique et démoniaque. Un genre qui va devenir l'apanage du cinéma d'épouvante avec la sortie de L'Exorciste (William Friedkin, 1973). A l'époque, ce long-métrage, inspiré d'un fait divers, marque une rupture rédhibitoire avec les films produits par la Hammer. L'horreur ne concerne plus les vieilles figures méphistophéliques et comminatoires (Dracula, la Momie, le loup-garou et la créature de Frankenstein principalement), mais se situe dans notre époque moderne et contemporaine.
Impression corroborée par La Malédiction (Richard Donner, 1976), Shining (Stanley Kubrick, 1980) et Poltergeist (Tobe Hooper, 1982). Vient également s'ajouter Amityville, la Maison du Diable, réalisé par Stuart Rosenberg en 1979. En outre, le film est l'adaptation d'un roman, The Amityville Horror : A true story, de Jay Hanson, lui-même inspiré d'un fait authentique.

Mieux, le cas d'Amityville reste le fait divers le plus connu, le plus sondé et le plus médiatisé concernant une activité paranormale et démoniaque. Encore aujourd'hui, cette affaire continue d'alimenter la polémique et les paralogismes, comme l'atteste la sortie récente de The Conjuring 2 : Le cas Endfield (James Wan, 2016). A l'instar de L'Exorciste, de La Malédiction et de Poltergeist, Amityville, la maison du Diable va lui aussi engendrer une trilogie, avec Amityville 2 : Le Possédé (Damiano Damiani, 1982) et Amityville 3D : Le Démon (Richard Fleischer, 1983), ainsi qu'un remake quasi homonyme en 2005.
En 2017, un nouveau chapitre, Amityville : The Awakening, est d'ores et déjà déjà annoncé. Ce nouvel opus sera par ailleurs réalisé par le français Franck Khalfoun.

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En l'occurrence, Amityville, la Maison du Diable s'inscrit dans cette tendance commerciale, cherchant clairement à profiter de cette affaire sordide et funeste, qui a largement marqué le public en son temps. Ainsi, les producteurs du film colportent des rumeurs sur d'étranges événements qui auraient eu lieu pendant le tournage. Pis, Stuart Rosenberg et ses scénaristes parlent même de complots ourdis par le maire d'Amityville, ce que ce dernier a toujours démenti.
La distribution du long-métrage réunit James Brolin, Margot Kidder, Rod Steiger, Don Stroud, Murray Hamilton et John Larch. Attention, SPOILERS ! (1) Amityville
, banlieue de New York, le 13 novembre 1974. Dans une maison bourgeoise, un jeune homme, dans un accès de démence, tue à coups de fusil ses parents, ses frères et ses sœurs.

À son procès, il affirme avoir été possédé par une voix lui ordonnant de tuer tous les siens. Quelque temps plus tard, la maison est mise en vente à un prix défiant toute concurrence. La famille Lutz l'achète, malgré la tragédie qui s'y est déroulée. Ils n'y resteront que vingt-huit jours alors que des phénomènes paranormaux se produisent. (1) Certes, avec les années, Amityville, la Maison du Diable s'est octroyé le statut de film culte et même de classique du genre démoniaque et satanique.
Pourtant, au moment de sa sortie, le long-métrage récolte surtout des avis mitigés. En outre, difficile de ne pas y voir une production mercantile et publicitaire, destinée à flagorner le grand public dans le sens du poil (façon de parler...). De surcroît, le film entretient volontairement les fantasmes populaires assénés par la presse et les médias au moment des faits.

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D'ailleurs, plusieurs éminents experts, dont les époux Warren (The Conjuring 2) font partie, parleront d'un canular savamment orchestré par la famille Lutz, en particulier leur fille, possédée par le Diable en personne. Certes, certains clichés (le plus célèbre montrant un membre de la famille en lévitation) tarauderont les scientifiques, incapables d'apporter une explication rationnelle.
Toutefois, certains psychiatres évoquent tout simplement un cas d'hystérie. En l'état, difficile de prendre position dans cette polémique. Mais force est de constater qu'Amityville est devenu la nouvelle égérie en termes de sponsors et de merchandesing. Ou lorsque le Diable s'immisce dans les rouages (et les roueries) du capitalisme et de l'industrie cinématographique.

Telle est l'impression mitigée à la vision de ce film d'épouvante de facture classique et conventionnelle. La grande force d'Amityville, la Maison du Diable repose essentiellement sur le design et l'aura comminatoire qui se dégage de l'étrange demeure. En l'occurrence, Stuart Rosenberg confère à cet habitat familial un visage presque anthropomorphique, à l'image de ces deux fenêtres prenant la forme de véritables yeux luminescents. En outre, Stuart Rosenberg bouffe un peu... beaucoup... énormément à tous les râteliers. Une petite touche de L'Exorciste via une possession démoniaque qui se transmute en hystérie collective et un soupçon de Shining, via la séquence de la hache.
Narquois, le cinéaste se centre essentiellement sur la psyché de ses différents protagonistes. 

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Dans un premier temps, c'est un prêtre qui sombre dans une forme de neurasthénie mentale. Puis, c'est une nonne qui prend la poudre d'escampette dès son arrivée dans la maisonnée. Là aussi, la tension monte crescendo. Toutefois, peu ou prou de surprise au programme. Si le film pose en effet tout un tas de questions sur les activités démonologiques qui se déroulent dans la maison, le scénario reste plutôt lapidaire sur cette folie immarcescible qui s'empare peu à peu des membres de la famille.
Niveau réalisation, c'est le minimum syndical avec cette sensation de visionner un téléfilm de facture honnête, guère plus. Concernant l'interprétation, le constat est quasiment identique. Si Josh Brolin et Margot Kidder tirent leur épingle du jeu, les deux acteurs réitèrent la performance de Jack Nicholson et Shelley Duvall dans le même Shining, la fougue et l'aliénation en moins.
Visiblement, leurs personnages sont interchangeables. Bref, si Amityville, la Maison du Diable n'était pas auréolé de la mention "histoire vraie", le long-métrage ne présenterait qu'un intérêt très limité. 

 

Note : 11.5/20

sparklehorse2 Alice In Oliver

(1) Synopsis du film sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Amityville_:_La_Maison_du_diable


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