Genre : Fantastique (interdit aux - 12 ans)
Année : 2006
Durée : 2h06
L'histoire : Espérant soigner les crises de somnambulisme de sa fille, une jeune mère de famille décide de l'emmener vers l'endroit dont parle la gamine toutes les nuits, une ville perdue du nom de Silent Hill. Mais elle ignore que cet endroit est hanté par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu'elles touchent.
La critique :
Scénarisé par Roger Avary, Silent Hill, réalisé par Christophe Gans en 2006, est interprété notamment par Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie Holden, Deborah Kara Hunger, Jodelle Ferland et Alice Krige. L'histoire commence avec un couple en plein désarroi depuis que leur fille, Sharon, fait régulièrement des crises de somnambulisme durant lesquelles elle parle d'un endroit appelé Silent Hill.
Totalement démunie, Rose, la mère, décide de prendre les choses en main et, sans rien dire à son époux, emmène la gamine vers ce coin mystérieux. En chemin, le comportement de Rose attire les soupçons d'une femme flic, encore traumatisée par une ancienne affaire de meurtre d'enfants. C'est à l'entrée de Silent Hill que Rose est victime d'une accident. A son réveil, elle découvre que sa fille a disparu.
Accompagnée de la femme flic, Rose va tenter de retrouver son enfant dans cette ville détruite par un incendie. Dans cette citéénigmatique, les ténèbres règnent en maître. Au cours de son périple, la jeune femme va croiser des créatures cauchemardesques tandis que son mari cherche à comprendre où sont passées sa femme et sa fille. C'est en revisionnant ce premier film que j'ai vraiment pris conscience de l'incohérence que constitue le point de départ de la suite.
Car oui, Silent Hill premier du nom va connaître un second chapitre, intitulé Silent Hill : Revelation 3D (Michael J. Bassett, 2012), par ailleurs très dispensable. Commprenez "fort médiocre". Car pour ceux qui ont vu ou se souviennent un peu de ce premier opus (attention, Spoilers), la fin nous montrait Rose et sa fille dans une autre dimension (le paradis ?) et séparées du mari.
Il faudra alors m'expliquer comment celui-ci a réussi à récupérer sa fille dans ces conditions. Pour en revenir à ce premier épisode, le film est porté par une ambiance étrange et macabre et l'on sent clairement que la menace peut surgir de n'importe où dans cet endroit maudit. Silent Hill reste clairement une oeuvre imparfaite avec ses défauts (le personnage de Sean Bean, ainsi que l'intrigue qui le concerne, ne servent à rien) et ses incohérences (pourquoi Rose prend-elle la fuite face à la femme flic alors qu'elle n'a rien à se reprocher ?). Mais le film a aussi des qualités à revendre, à savoir un scénario qui tient la route, une réalisation soignée et des acteurs crédibles, tels que Radha Mitchell, Laurie Holden et surtout la jeune Jodelle Ferland, parfaite dans le double rôle de Sharon et Alessa.
Certes, le film pourra paraître assez lent aux yeux de certains puisqu'il se résume, durant sa première partie, à de longues déambulations dans des rues vides et des endroits déserts. Mais, pour peu que le spectateur se laisse porter par l'ambiance soignée du film, Silent Hill reste une oeuvre fantastique et horrifique tout à fait probe et recommandable. Christophe Gans prend le temps de maintenir le suspense pour mieux surprendre lors de scènes jubilatoires.
Clairement, Clive Barker, l'auteur célèbre pour ses fantasmagories ténébreuses, ne renierait pas certaines visions cauchemardesques assénées par le film. A défaut de susciter quelques cris d'orfraie, Silent Hill se distingue par son ambiance austère, obombrée et maléfique. A coup sûr, les amateurs du matériel original apprécieront.
Note : 12/20