Genre : Thriller
Année : 1961
Durée : 1H41
L’histoire : Max Cady vient de passer huit ans en prison pour agression sexuelle. Il retrouve alors l’avocat Sam Bowden, l’homme qui a témoigné contre lui et qu’il tient pour seul responsable de sa condamnation. Cady annonce alors à Bowden qu’il est revenu pour se venger de lui et qu’il n’épargnera ni sa femme et sa fille.
La critique :
Dans le domaine du thriller, Les Nerfs à Vifs, réalisé par Jack Lee Thompson en 1961, reste un film culte. A sa sortie, ce film a réussi à marquer son public par son suspense, sa tension et l’angoisse qu’il met en place. Le film s’entoure d’un bon casting, on retrouve Gregory Peck, Robert Mitchum, Polly Bergen et Telly Savalas entre autres. Attention SPOILERS ! Sam Bowden, avocat et homme d’honneur, vit une vie paisible et comblée avec sa femme et sa fille.
Un jour, à la sortie du tribunal, il rencontre Max Cady. Bowden ne le reconnaît pas immédiatement puis, il se souvient. Il y a longtemps Max Cady avait sauvagement agressé une femme dans la rue afin de la violer. Sam, qui passait par là, était intervenu et avait tenu Cady en respect, sauvant ainsi la jeune femme et permettant à la police d’interpeller le criminel.
Ensuite, il avait témoigné contre Cady au tribunal permettant ainsi de condamner le sinistre personnage à huit ans de prison. Les deux hommes se retrouvent donc aujourd’hui, huit ans plus tard, dans la rue et Cady fait part à Bowden de sa frustration et le menace indirectement. Au début, Bowden ne tient pas compte de Cady pensant que l’homme veut lui faire peur. Cependant, Cady se met à le harceler, lui et sa famille. Bowden en parle à un de ses amis policiers qui convoque Cady pensant le calmer. Mais le criminel n’a pas l’intention de renoncer, il annonce à Sam qu’il est venu se venger de lui et qu’il n’épargnera ni sa femme ni sa fille. Bowden engage un détective, mais cela n’empêche pas Cady de s’en prendre à une jeune femme. Cette dernière, terrorisée, refuse de témoigner.
Bowden tombe alors dans le piège de Cady. En effet, pousséà bout, il envoie des hommes pour passer à tabac le criminel.
Mais c’est Cady qui les rosse, puis il porte plainte contre Bowden. Celui-ci décide de se mettre à l’abri avec sa famille à Cape Fear. Mais Cady les a suivis et il entend bien réaliser son plan diabolique. Les Nerfs à Vifs est donc un film particulièrement intense. Thompson fait monter la tension progressivement pour déboucher sur une explosion d’angoisse et de suspense. La lutte finale entre Cady et Bowden est presque insoutenable par sa tension. Bien évidemment, la mise en scène et la musique jouent un rôle très important. Mais le film est également porté par son duo d’acteurs.
Gregory Peck est superbe dans le rôle de l’avocat Sam Bowden. Mais on retient surtout la prestation furieuse de Robert Mitchum dans le rôle de Max Cady, ce psychopathe manipulateur. Telly Savalas est également remarquable dans le rôle du détective.
Au final, Les Nerfs à Vifs semble engager un débat sur les limites de la loi. En effet, ici, une famille est menacée par un psychopathe mais elle n’a aucun moyen de se défendre par la loi. Pire, la loi se retourne contre Bowden quand celui-ci craque. C’est donc ces thématiques qu’aborde Les Nerfs à Vifs. A ce titre, on retient la phrase de Gregory Peck : « On ne peut pas condamner un homme pour un crime qu’il pourrait éventuellement commettre et c’est bien heureux d’ailleurs ».
Le fil conducteur de l’histoire ? c’est la dualité entre Bowden et Cady. Le vrai fond de cette dualité, plus que la famille, est le fait que Cady veut pousser Bowden à déborder, à oublier son honneur et à commettre une erreur qui l’empêche de protéger sa famille. On retrouve donc un film assez manichéen qui met en scène la lutte entre le bien, représenté ici par la famille, et le mal, représenté par Cady. Bref, Les Nerfs à Vifs se révèle être un thriller passionnant, servi par un casting de choix et une tension et un suspense très éprouvant.
Note : 16/20