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Deadly Interrogation 2 (Feu d'artifice vaginal)

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Genre : gore, trash, pornographique, extrême (interdit aux - 18 ans)
Année : 2007
Durée : 32 minutes 

Synopsis : L'agent secret St Claire, est chargée d'infiltrer un groupuscule soupçonné de tourner de véritables snuff movies sous couvert de films pornographiques classiques. Elle postule pour un rôle mais elle est rapidement démasquée et capturée. Ses ravisseurs la séquestrent alors dans un endroit isolé afin de lui soutirer les informations qu'elle a pu recueillir en piratant leur ordinateur. Durant trois jours entiers, la femme va devoir subir des actes de tortures qui dépassent l'entendement. Êtes-vous prêts en entrer dans l'univers scandaleux des Deadly Interrogation ?

La critique :

Dans la famille "films de tarés", je demande les Deadly Interrogation. Là, on tient du sérieux. Difficile, en effet, de faire aussi outrageant et plus sadique que cette franchise de cinq opus très réputée dans les milieux du cinéma extrême. Pour beaucoup d'amateurs éclairés, elle représente l'un des sommets de violence les plus paroxystiques que l'on puisse imaginer à l'écran. À tel point que d'aucuns prétendent avoir à faire à des véritables snuff movies. Cela est évidemment faux, mais ces films atteignent un tel niveau de barbarie et de réalisme que le doute pourrait être permis pour des spectateurs novices. Certains sévices, en tout cas, sont effectivement réalisés sans aucun trucage.
Donc, acte. Tout comme pour les fameux GSKD, mettre la main sur ces infâmes objets filmiques est infiniment compliqué ; pour ne pas dire impossible. Cependant, grâce à mon ami de Thaïlande, Ronald Klein, collectionneur émérite et vendeur renommé sur Ebay, j'ai pu me procurer, moyennant lourdes finances, les deux premiers épisodes de cette anthologie maudite. Cependant, je vous le dis de suite : le premier opus est une vaste blague.

Portéà bout de nichons par l'actrice de films pornographiques Paris Kennedy, cet épisode initial est bien en deçà de sa réputation de bombe atomique. Molle, interprétée sans conviction, cet oeuvre trash (mouais) ne peut même pas compter sur les fameux actes de torture et de barbarie qui sont supposés être la marque de fabrique de ces films puisque ceux-ci sont plus suggérés que réellement exposés. Heureusement, le réalisateur John Marschall rectifie le tir dès le deuxième film de la série. Aucun doute là-dessus, Deadly Interrogation 2 fait beaucoup plus "honneur"à la dépravation légendaire de la saga que son devancier. On peut même dire que ça pousse très fort.
Mais avant de parler du film en lui-même, un petit mot introductif pour bien situer de quoi il retourne. Les Deadly Interrogation constituent une franchise américaine qui reproduit, toujours ou à peu près, la même mise en scène : une espionne (généralement interprétée par une actrice venant du porno) démasque des trafics, complots ou activités illégales. Elle se fait capturer, est obligée (ou pas) de pratiquer une fellation, puis se fait atrocement torturer jusqu'à ce que mort s'en suive.

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Deadly Interrogation 2 ne déroge pas à cette règle immuable. L'actrice qui interprète l'agent St Claire est Samantha Jo, une superbe blonde habituée des films pour adultes. Les deux autres acteurs sont d'illustres inconnus se contentant d'assurer, dans la mesure de leur très modeste talent, leurs rôles de Leo et Thorpe, deux faux réalisateurs mais vrais tortionnaires sadiques. Voilà pour vous planter le décor. Vous voilà donc prévenus : ce court-métrage qui ne fait ni dans la dentelle ni dans le détail, n'est absolument pas destiné aux âmes sensibles. Sans toutefois atteindre les plus hauts sommets d'ignominie de certaines oeuvres déjà présentées sur Cinéma Choc, je préfère quand même vous mettre en garde : Deadly Interrogation 2, c'est du très, très lourd...
Attention spoilers : Alors qu'elle se détend dans sa chambre d'hôtel, l'agent secret St Claire, une blonde sculpturale, reçoit par vidéo les instructions de son supérieur hiérarchique. Celui-ci lui confie la mission périlleuse d'infiltrer un groupe de dangereux réalisateurs-producteurs qui, sous couvert de tourner des films pornographiques classiques, sont soupçonnés de filmer de véritables snuff movies pour le bon plaisir de riches commanditaires.

Depuis longtemps, elle a ce réseau dans son viseur et n'attend plus que l'occasion d'obtenir une preuve pour le coincer. Elle postule donc pour un rôle dans un prétendu film X. D'entrée, le réalisateur lui demande de montrer son savoir-faire ; elle s'exécute en lui faisant une fellation. Puis, elle saisit un couteau et menace de lui sectionner le sexe s'il ne lui fournit pas le code confidentiel de son ordinateur. Elle se connecte et enregistre mentalement les données qui y sont enregistrées. Hélas pour elle, le complice du réalisateur débarque et l'assomme. La femme est alors emmenée dans un lieu secret et sordide où elle subira trois jours durant, d'abominables tortures de la part ses geôliers qui désirent la faire parler. En vain. Voyant qu'ils ne peuvent plus rien en tirer, les deux hommes se déchaîneront sur leur victime par des actes d'une violence inouïe jusqu'à ce que l'un d'eux ne l'achève par éventration.
John Marschall ne s'embarrasse de fioritures. Il va vite, tape très fort et démolit le spectateur en même temps que la victime de son film, en trente-deux minutes chrono. Il n'est pas pour rigoler et l'on a vite fait de s'en apercevoir. Les sagas Saw et Hostel sont appelées des "Torture Porn". Entre parenthèses, il faudra m'expliquer ce qu'il y a de "porn" dans ces films...

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Mais comment qualifier alors ce Deadly Interrogation 2 qui les ferait passer toutes deux sans problème, pour de mignonnes comédies romantiques ? L'ultra underground occidental à son paroxysme. Évidemment, on ne doit pas s'attendre à de quelconques velléités artistiques de la part de cette oeuvre monstrueuse qui n'est simplement destinée qu'à satisfaire et à flatter les bas instincts d'un spectateur devenu complice par procuration des exactions explicitées à l'écran. Le film est tourné en vidéo, les décors sont on ne peut plus sommaires et les comédiens sont loin d'être sortis de l'Actor Studio. Du sexe, de la dépravation, de l'hyper violence et du gore : voilà le menu sans concession des hostilités qui attend les courageux qui tenteront l'expérience. Si par un très grand hasard, vous arriviez à y mettre la main dessus, attendez-vous àêtre sérieusement secoués par l'outrecuidance de l'ignoble spectacle proposé. À défaut d'être une bonne actrice, Samantha Jo est une sacrée performeuse.
En effet, la jeune femme subit des châtiments corporels non simulés qui font frémir. Prisonnière suspendue par les bras, la belle espionne va devoir supporter des sévices pour le moins très gratinés, qui vont augmenter progressivement en intensité pour atteindre les limites du soutenable. Cela commence avec l'enfoncement vaginal d'un énorme godemichet, puis son calvaire se poursuivra par de puissants coups de poing au visage, de masse et de clefs à molette sur le ventre, des scarifications au rasoir, des écrasements de cigarettes sur la poitrine puis par de violentes flagellations qui lui lacèrent littéralement le dos. Impressionnant.

Mais ceci n'est que le triste prologue à ses futures souffrances. Les tortionnaires lui sectionnent un mamelon et la forcent à l'ingurgiter. Inutile de dire que la malheureuse est déjà très mal en point lorsqu'arrive le "clou du spectacle" : la torture par l'électricité. Les malfaiteurs ne trouvent rien d'autre à faire qu'à lui introduire un stimulateur électrique dans le vagin, puis d'agrafer les chairs autour de son sexe afin que l'objet ne puisse pas tomber. Écumant de haine et de vice, ils la soumettront alors à un courant de 550 volts ! Bientôt, de grosses étincelles jailliront en feu d'artifice des parties intimes de la victime et cela pendant près d'un quart d'heure sans discontinuer.
Ce qui n'était que vaguement subodoré dans le premier opus est ici affiché et détaillé sous toutes les coutures. Vu que la scène n'est nullement coupée à un moment ou un autre et que l'action se déroule en un seul plan-séquence, il y n'y a aucun doute sur le fait que cette performance ait été réalisée sans aucun trucage.

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Seul le voltage est bien évidemment, de beaucoup inférieur à la valeur annoncée dans le synopsis du film. Le final se conclura par l'éviscération de la jeune femme, agonisante dans un bain de sang, les entrailles étalées sur le sol. À noter que les effets spéciaux de cette dernière atrocité sont plus que douteux ; les tripes étant sûrement de vulgaires abats animaliers, sans doute achetés pour quelques dollars au charcutier du coin. Mais peu importe car l'ensemble est absolument intenable, et l'effet recherché est bien là puisque l'effroi et la répulsion sont les sentiments dominants qui submergent le spectateur à la fin de cette pellicule d'une brutalité hors du commun.
Ne cherchez aucun sens, aucun objectif cinématographique à ce film puisqu'il n'y en a aucun, sinon d'abreuver d'hémoglobine, les fanatiques invétérés de gore et d'extrême. Ici, nous nous trouvons en plein dans le produit vidéo ultra confidentiel destinéà un public très ciblé et quasiment interdit dans le monde entier. Certains passages sont toutefois disponibles sur des sites hyper spécialisés, mais très suspects dans leur fiabilité. Alors pour ceux qui seraient tentés d'y jeter un coup d'oeil, attention aux virus pour vos ordinateurs... John Marschall a mis le paquet pour retourner l'estomac des spectateurs et il a réussi haut la main son entreprise. La cruauté insoutenable de Deadly Interrogation 2 (et de ses suites) a de fortes chances de hanter les cauchemars même du plus endurci d'entre eux. Heureusement et c'est salutaire, cette franchise épouvantable est rarissime.
Ceci la maintient donc hors de portée du grand public, et surtout de la jeunesse qui n'a pas besoin de ce style de production pour être encore plus perturbée qu'elle ne l'est de nos jours. Que dire de plus ? Quand l'horreur en arrive à ce niveau de barbarie, pas grand-chose. Sinon, de constater, une fois plus, que le cinéma extrême actuel ne connaît plus aucune limite dans ses turpitudes dégradantes. Au grand désespoir des apôtres des bonnes moeurs et de la bienséance. Mais pour le plus grand bonheur de Cinéma Choc !


Note :

TumblingDollOfFlesh Inthemoodforgore


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