Quantcast
Channel: Cinéma Choc
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2562

Necro Files 3000 (Ainsi font, font, font les petites marionnettes...)

$
0
0

necro files 3000

Genre : horreur, gore, trash, extrême (interdit aux - 16 ans) 
Année : 2017
Durée : 1h02

Synopsis : Vingt ans, jour pour jour, après ses exactions nécrophages et anthropophages, le zombie au sexe ithyphallique est de retour pour commettre un nouveau carnage. Mais sur sa route meurtrière, la créature méphistophélique devra se colleter avec deux enquêteurs chevronnés et bien décidés à stopper son ascension frénétique... 

 

La critique :

Qu'on l'affectionne ou non, le cinéma trash et extrême est vraiment surprenant. Aux morceaux de tripailles disséminés par le death movie et le shockumentary - dont Philisophy of A Knife, Faces of Death et autres Facing Reality sont les dignes figures tutélaires, à la solennité prodiguée par le cinéma désinvolte de Marian Dora (Cannibal, Melancholie Der Engel et Debris Documentar, entre autres), s'opposent les hâbleries et la goguenardise d'un cinéma certes underground, mais beaucoup plus transi par les salacités et les billevesées circonstanciées.
Dans ce domaine, ce sont les productions Troma qui prédominent et excellent. Pour souvenance, la firme harangueuse doit sa notoriétéà la saga The Toxic Avenger. Mais le cinéma trash germanique n'est pas en reste.

Par exemple, les fantasmagories sataniques d'Olaf Ittenbach sont à prendre avec une certaine pondération. The Burning Moon (1992), Premutos : the fallen angel (1997), Beyondthe Limits (2003) et Dard Divorce (2007) ne sont pas des ouvrages élégiaques à Satan et/ou à d'autres forces inexpugnables et lucifériennes. Même remarque concernant les travaux prodigués par Andreas Schnaas (la saga Violent Shit, Anthropophagous 2000, Demon Terror et Nikos the Empaler), Timo Rose (Barricade, Mutation et Fearmakers) et Andreas Bethmann (Angel of death 2 - The Prison Island Massacre, Rossa Venezia, K3 - Prison of Hell et Exitus Interruptus). 
Nonobstant le goût immodéré de ces trublions pour la virulence, les exactions, l'anthropophagie, la nécrophilie et la pornographie ad nauseam, leurs pellicules ne sont pas aussi transgressives qu'elles le laissent augurer.

MVI_0083-1_Moment

Toutes ces productions véhémentes et outrecuidantes ne sont, in fine, que des séries Z désargentées, mais qui connaîtront leur quintessence durant les décennies 1980 et nonante. Dans cette galerie d'histrions échevelés, vient également s'additionner un certain Matt Jaissle. Pour souvenance, le blog s'est déjà affairé aux chroniques de The Necro Files (1997, Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2017/08/03/35012996.html) et du désappointant Legion of the Night - Dead City (1994, Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/09/11/37492823.html). Pour souvenance, The Necro Files premier du nom s'entichait d'un zombie sévèrement décrépit, mais amateur de chair fraîche, et surtout nanti d'un sexe ithyphallique. 
Sur ces entrefaites, cette série Z famélique et ésotérique reposait sur les délires scabreux de son auteur démiurgique.

En dépit de toute une litanie de viols, d'insanités et de vilenies, le zombie putrescent se montrait curieusement égrillard. Via The Necro Files, Matt Jaissle n'avait pas spécialement pour aspérité de côtoyer les affres et les méandres du gore, de l'horreur et de l'indécence. Impression corroborée par The Necro Files 2 - Lust Never Dies (Source : http://cinemachoc.canalblog.com/archives/2019/03/27/37143165.html), réalisé par la diligence d'un certain Ron Carlo en 2003. Selon nos sources, Matt Jaissle est le grand absent de ces nouvelles inimitiés. Que soit. Cette suite sporadique et in fine inoffensive baguenaude dans le même sillage et continuum que son auguste devancier.
Peu ou prou de surprise au programme, si ce n'est que The Necro Files 2 affectionne toujours autant la barbaque, la tripaille et la gaudriole.

téléchargement (1)

Entre temps, Matt Jaissle a obliqué vers des productions un peu plus présomptueuses qu'à l'accoutumée. En l'occurrence, des oeuvres telles que Revolution 666 (2014), 300 Killers (2010), ou encore Anti-Hero (1999) corroborent l'appétence du metteur en scène indépendant pour la série B paupérisée. Pourtant, en 2017, Matt Jaissle décide de revenir à ses dossiers nécrologiques via un inévitable Necro Files 3000. C'est donc avec une certaine once de circonspection que l'on attendait (ou pas...) ce troisième chapitre, en espérant qu'il soit bien le dernier...
Au moins, on pouvait gager sur un troisième épisode sanguinolent et en apothéose qui rééditerait - à minima - les turpitudes de ses deux glorieux épigones. Faute de budget, Matt Jaissle évince toute présence d'un casting au visage humain et opte pour des poupées malencontreusement animées par les mains de techniciens malhabiles.

Oui, vous avez bien lu. Non, vous ne rêvassez pas et vous ne fabulez pas. Ce sont bien des poupées qui sont les vedettes malencontreuses de Necro Files 3000. Même le zombie carnassier et doté d'un sexe turgescent est réduit à quia et à l'état d'un vulgaire automate cachectique ; ce qui euphémise considérablement l'impact du film, censéêtre viscéral... Même côté scénario, c'est le minimum syndical. Attention, SPOILERS ! Vingt ans, jour pour jour, après ses exactions nécrophages et anthropophages, le zombie au sexe ithyphallique est de retour pour commettre un nouveau carnage.
Mais sur sa route meurtrière, la créature méphistophélique devra se colleter avec deux enquêteurs chevronnés et bien décidés à stopper son ascension frénétique... Autant l'annoncer sans ambages. Pour les thuriféraires qui ont prisé et affectionné deux premiers volets, merci de quitter prestement leurs sièges et de retourner gentiment dans leurs pénates.

téléchargement (2)

On finirait par regretter la qualité pourtant déjà soporative des deux premiers chapitres. D'une calamité constante, Necro Files 3000 a au moins le mérite d'être particulièrement élusif via une durée de 62 minutes de bobine. Hélas, nonobstant ses écourtements, Necro Files 3000 paraît terriblement verbeux et prolixe. Certes, les concussions, les supplices, les lubricités et les diverses trivialités sont toujours à l'honneur. Sur ce dernier point, Necro Files 3000 se montre toujours aussi philanthrope, encore faut-il faire preuve de miséricorde envers ces poupées estropiées, informes et disgracieuses.
On se demande encore pourquoi Matt Jaissle n'a pas opté pour le long-métrage lambda, soit avec de vrais acteurs humains. De surcroît, l'enquête policière en filigrane ne présente aucun intérêt. Sur la forme comme sur le fond, Necro Files 3000 s'approxime à un troisième chapitre digressif et donc totalement hors sujet. A raison, les laudateurs des deux premiers opus pesteront et maronneront contre l'inanité et la vacuité de cette troisième forfaiture, bien loin de reproduire les fulgurations de ses citérieurs. Mais on avait déjà subodoré la duperie à travers les précédents travaux de Matt Jaissle.
Par le passé, le cinéaste s'était déjà dévoyé dans des productions atones et exsangues. On se remémore encore l'impression sinistre laissée par Legion of the Night. En ce sens, Necro Files 3000 s'inscrit dans la contiguïté de cette sale besogne. Une sacrée gabegie en somme. Chronique succincte aujourd'hui, mais sincèrement, je ne vois pas quoi dire de plus sur ce "naveton" avarié.

Côte :Navet

sparklehorse2 Alice In Oliver


Viewing all articles
Browse latest Browse all 2562

Trending Articles