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Kick-Ass 2 ("Justice forever !")

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kick ass 2

Genre : action, super-héros (interdit aux - 12 ans au moment de sa sortie, interdit aux - 16 ans lors de sa diffusion TV)
Année : 2013
Durée : 1h43

Synopsis : Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour le second volet de l’irrévérencieux pastiche de film de super-héros Kick-Ass 2. L’audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s’allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother Fucker, décide de s’attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction

La critique :

Il serait sans doute futile, voire fastidieux de réitérer la genèse, ou plutôt la résurgence, de nos super-héros dans les salles de cinéma. Ce nouveau diktat du cinéma hollywoodien et consumériste remonte déjàà deux décennies via le succès pharaonique de X-Men (Bryan Singer, 2000) dans les salles obscures. Depuis, les super-héros ne cessent de pulluler et de proliférer dans les salles de cinéma. Depuis, les firmes Marvel et DC Comics se disputent la couronne de la société la plus lucrative et la plus hégémonique, un match aisément remporté par Marvel... Tout du moins pour le moment... 
Car un autre concurrent, lui aussi opulent, vient pointer le bout de son museau (c'est le cas de le dire...) et semer la zizanie entre Marvel et DC Comics. Son nom ? Walt Disney, une firme autocratique qui s'est payée le luxe de racheter et de préempter la saga Star Wars. Rien que ça !

Heureusement, dans toute cette litanie de super-héros qui s'amoncellent dans les salles de cinéma, on relève tout de même quelques longs-métrages probants. Parmi les productions les plus éloquentes, les thuriféraires n'omettront pas de stipuler des oeuvres telles qu'Iron Man (Jon Favreau, 2008), Watchmen, les gardiens (Zack Snyder, 2009), The Dark Knight (Christopher Nolan, 2008), Spider-Man (Sam Raimi, 2002), X-Men - Le Commencement (Matthew Vaughn, 2011), ou encore Logan (James Mangold, 2017). Après vingt ans de bons et loyaux services au sein de Marvel ou de DC Comics, que faut-il retenir de cette profusion de super-héros sur nos écrans ? 
Réponse, pas grand-chose ou alors peu ou prou, tout du moins des pellicules analogiques qui tentent de coaliser un large public, soit de 7 à 77 ans.

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Mieux, nos justiciers dotés de pouvoirs faramineux (à l'exception de Batman et d'une petite poignée d'irréductibles...) ont formé des ligues pour lutter contre les forces du mal, le tout avec l'assentiment de la scène internationale et surtout de l'Oncle Sam. Le premier Avengers (Joss Whedon, 2012) a triomphé dans le monde entier et devait inéluctablement se muer en une franchise opulente et mercantiliste. Que ce soit Avengers - L'ère d'Ultron (Joss Whedon, 2015), Avengers - Infinity War (Anthony et Joe Russo, 2018), ou encore Avengers - Endgame (Anthony et Joe Russo, 2019), tous ces chapitres consécutifs corroboreront l'omnipotence de Marvel sur l'univers des super-héros. 
Que soit. Sévèrement effarouché, DC Comics répondra de façon timorée avec le piètre Justice League (Zack Snyder, 2017), un blockbuster plantureux (pléonasme...) et condamnéà dépérir dans les affres de la désuétude. 

Marvel peut dormir placidement sur ses deux esgourdes. Il n'a rien à craindre - ou presque - de son plus farouche adversaire. Mais Marvel doit veiller à son édifice, désormais chancelant et menacé par une autre firme potentat, Walt Disney "himself". Après avoir racheté les droits de la saga Star Wars, la société fastueuse a pour velléité de préempter l'univers des super-héros. Dans cette série de rixes et de martialités, ce registre cinématographique a vu la gente féminine se regimber contre le (pseudo) diktat du patriarcat. Ainsi, Captain Marvel (Ryan Fleck et Anna Boden, 2019), Wonder Woman (Patty Jenkins, 2017), Catwoman (Pitof, 2004) et autres Elektra (Rob Bowman, 2005) épousent les rudiments et les linéaments de la doxa féministe.
Puis, les super-héros ont obliqué vers davantage d'irénisme et d'oecuménisme en renâclant vers l'aspect communautaire.

Preuve en est avec des longs-métrages tels que Black Panther (Ryan Coogler, 2018), Blade (Stephen Norrington, 1998), Hancock (Peter Berg, 2008), ou encore l'inénarrable Meteor Man (Robert Townsend, 1993). Toutes ces pellicules ont pour aspérité de vanter les prouesses et les mérites de la communauté Afro-Américaine au nom du pacifisme, du multiculturalisme et du "vivre ensemble". Oui, nonobstant certains apparats matois et des films à priori inoffensifs, se tapit une idéologie sous-jacente. Bien sûr, les super-vilains se devaient eux aussi de rétorquer, voire de transparaître dans cette kyrielle de productions peu ou prou analogiques. 
Récemment encore, ce sont Venom (Ruben Fleischer, 2018) et Joker (Todd Phillips, 2019) qui ont conquis - au moins pour le deuxième - les ferveurs d'un public extatique. 

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Puis, de temps à autre, le blockbuster hollywoodien prise et affectionne ces super-héros en dissidence. On l'a encore vu récemment avec le diptyque formé par Deadpool (Tim Miller, 2016) et Deadpool 2 (David Leitch, 2018). Non, nos héros costumés ne sont pas toujours des parangons de l'entregent et de la bienséance. Preuve en est avec Kick-Ass, réalisé par la diligence de Matthew Vaughn en 2010. Pour souvenance, le premier épisode n'a hélas pas ameuté les foules dans les salles, nonobstant des critiques unanimement panégyristes. Pourtant, les producteurs dubitatifs gagent sur un second chapitre, soit Kick-Ass 2, et cornaqué par Jeff Wadlow en 2013.
A l'instar de son auguste antécesseur, Kick-Ass 2 ne soulèvera pas les foules lors de sa sortie en salles. Pis, cette fois, le film essuie les objurgations et les saillies d'une presse acrimonieuse.

Même une partie du casting renieront le film. C'est par exemple le cas de Chloë Grace Moretz et Jim Carey qui fustigent la réalisation de Jeff Wadlow. Reste à savoir si cette suite mérite - ou non - de telles acrimonies. Réponse à venir dans les lignes de cette chronique... Pour le reste, Kick-Ass 2 connaître peu ou prou le même fatum que son devancier. Tout d'abord affublé d'une interdiction aux moins de 12 ans, le long-métrage écopera d'une réprobation aux moins de 16 ans lors de sa diffusion à la télévision. Voilà pour l'anecdote superfétatoire ! 
Quant à Jeff Wadlow, l'auteur polymathique a débuté sa carrière cinématographique vers l'orée des années 2000 via plusieurs courts-métrages, notamment The Tower of Babble (2002), Manual Labor (2002) et Catching Kringle (2004), par ailleurs inconnus au bataillon et inédits dans nos contrées hexagonales. A postériori, Jeff Wadlow enchaînera avec Cry Wolf (2005), Never Back Down (2008), Action ou Vérité (2018) et Nightmare Island (2020).

Hormis Chloë Grace Moretz et Jim Carrey (déjà susdénommés dans ses lignes), la distribution du film se compose d'Aaron Taylor-Johnson, Christopher Mintz-Plasse, Clark Duke, Augustus Prew, Morris Chestnut, John Leguizamo, Donald Faison, Lindy Booth et Andy Nyman. Attention, SPOILERS ! Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour le second volet de l’irrévérencieux pastiche de film de super-héros Kick-Ass 2. L’audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s’allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother Fucker, décide de s’attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction. Evidemment, la pondération était de mise à l'aune des diatribies qui ont auréolé la sortie de Kick-Ass 2.

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Surtout, Jeff Wadlow a la lourde tâche de succéder à James Gunn et de repartir sur des fondations déjà solidement ancrées dans le premier volet. Kick-Ass 2 réitère-t-il les fulgurations et les irrévérences du premier chapitre ? Oui, partiellement... Autant l'annoncer sans ambages. Kick-Ass 2 ne réédite pas les outrecuidances ni les âpretés du film de James Gunn. Toutefois, Kick-Ass 2 possède de solides arguties dans sa besace en accentuant davantage les belligérances, plus que jamais sous les feux incandescents de la vindicte personnelle. Cette fois-ci, les super-vilains se coalisent pour essaimer la peur et la terreur dans la ville. Nos super-héros ne sont plus ces soldats altiers de naguère.
Mais peu importe. "Justice forever", telle est l'injonction professée par un Jim Carrey en mode cabotinage. Derechef, c'est Hit-Girl qui apparaît comme le personnage le plus proéminent. Finalement, Dave Lizewski - alias Kick-Ass - n'a qu'une importance relative. Le jeune éphèbe boutonneux se fait justement chiper la vedette par Hit-Girl. Dommage que cette suite soporative se polarise autant sur les pérégrinations lycéennes de la jeune adulescente. Que soit. En dépit de ses carences et de ses impondérables, Kick-Ass 2 n'est pas cette suite calamiteuse tancée et anathématisée par une presse beaucoup trop acrimonieuse. Ce second chapitre se situe même légèrement au-dessus de la moyenne habituelle. En résumé, les laudateurs du premier volet seront en terrain connu, voire quasiment conquis. Toutefois, attention à la complaisance et à la surenchère, d'autant plus qu'un troisième épisode est d'ores et déjà annoncé...

 

 

Note : 12.5/20

sparklehorse2 Alice In Oliver


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