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Stung - Les Guêpes Tueuses (L'attaque des guêpes mutantes)

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Genre : Horreur, agression animale (interdit aux - 12 ans)
Année : 2015
Durée : 1h27

Synopsis : Un dîner mondain tourne au cauchemar lorsque le jardin est envahi de guêpes mutantes, devenues géantes à cause d'un engrais surpuissant illégalement importé. 

 

La critique :

Vous l'avez sans doute constaté, renâclé et même subodoré. De temps à autre, Cinéma Choc aime se polariser sur le genre "agression animale". Que les adulateurs du blog (mais enfin, qui sont-ils ?) se rassérènent. Via cette chronique, nous ne commettrons pas l'offense d'itérer la genèse et l'historique de ce sous-registre du cinéma bis et d'exploitation. En l'occurrence, c'est le succès pharaonique de Les Dents de la Mer (Steven Spielberg, 1975) qui va attribuer ses lettres de noblesse à un genre à la fois carnassier et rutilant. Ainsi, requins, crocodiliens, piranhas, poissons voraces et autres crotales affamés vont devenir les principaux leitmotivs du cinéma horrifique. 
Impression corroborée par les sorties de Piranhas (Joe Dante, 1978), La Mort au large (Enzo G. Castellari, 1981), la saga Lake Placid (initiée par Steve Miner en 1999), Orca (Michael Anderson, 1977), Frankenfish (Mark A.Z. Dippé, 2004), ou encore Peur Bleue (Renny Harlin, 1999).

Du statut de blockbuster, l'agression animale va subrepticement se transmuter en série B impécunieuse. Bientôt, l'océan doit s'évincer et se phagocyter pour laisser sa place à une menace diligentée sur notre bon sol terrestre. Nos amis les insectes seront évidemment les précieux convives de ce genre iconoclaste et tout d'abord sous le joug des radiations atomiques et nucléaires. Ainsi, Them ! Des Monstres Attaquent la Ville (Gordon Douglas, 1954), La Chose surgit des Ténèbres (Nathan Juran, 1957) et Beginning of the End (Bert I. Gordon, 1957) annoncent des temps peu cléments et assujettis à la menace radioactive. Parfois même, nos chers insectes sont les victimes infortunées des expériences humaines. Preuve en est avec les sorties concomitantes de La Mouche Noire (Kurt Neumann, 1958), Le Retour de la Mouche (Edward Bernds, 1959) et La Malédiction de la Mouche (Don Sharp, 1965).

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Que ce soit les cafards hideux et miteux (Voyage au bout de l'horreur, Terence H. Winckless, 1988), les abeilles tueuses et venimeuses (L'inévitable catastrophe, Irwin Allen, 1978), les guêpes hargneuses (Deadly Swarm, Paul Andresen, 2003), ou encore les moustiques gloutons et plantureux (l'inénarrable Mosquito, Gary Jones, 1995), toutes ces productions adventices expriment cette peur indicible de la fin du monde. Un jour ou l'autre, l'espèce humaine sera éradiquée et supplantée par une nouvelle espèce dominante. Bon gré mal gré, l'agression animale est corrélée avec la dialectique darwinienne. Et nos amies les guêpes dans tout ça ? 
En l'occurrence, ces dernières ne sont pas en reste. Régulièrement, le cinéma d'horreur (ou de science-fiction parfois...) ravive l'appétit pantagruélique de nos chers insectes volatiles.

Pour l'anecdote superfétatoire, les guêpes appartiennent à la famille des insectes hyménoptères, avec la particularité de posséder un abdomen jaune rayé de noir. Voilà pour le cours d'entomologie (ou plutôt d'apiculture en l'occurrence) ! Pour information, nos chères butineuses (guêpes et abeilles y compris) ont déjà sévi à maintes reprises dans le cinéma horrifique. Nous avons déjà notifiéL'Inévitable Catastrophe, ainsi que Deadly Swarm, mais nous pourrions également notifier d'autres séries B accessoires ; notamment The Deadly Bees (Freddie Francis, 1967), The Bees (Alfredo Zacarias, 1978), Flying Virus (Jeff Hare, 2001), Killer Bees (Penelope Buitenhuis, 2002), ou encore Les Monstres de l'Enfer Vert (Kenneth G. Cranes, 1958). 
Vient également s'additionner Stung - Les Guêpes Tueuses, réalisé par la diligence de Benjamin Diez en 2015. 

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Certes, le nom de ce metteur en scène germanique ne doit pas vous évoquer grand-chose et pour cause... Puisque Stung constitue le tout premier long-métrage de Benjamin Diez. A contrario, le cinéaste n'est pas vraiment un noviciat dans l'industrie cinématographique, loin de là... En l'occurrence, Benjamin Diez est un pur produit (si j'ose dire...) du cinéma indépendant. Le réalisateur a essentiellement officié derrière des courts-métrages, notamment Bullet - Highway Patrol (2002), Pressure Bolt (2003), Martha (2004), 90 Grad Different (2004), ou encore Kingz (2007), par ailleurs inconnus au bataillon et inédits dans nos contrées hexagonales.
Benjamin Diez n'a jamais caché son effervescence ni sa dilection pour le cinéma bis. En ce sens, Stung s'approxime à un hommage référentiel àThem ! Des monstres attaquent la Ville, un classique auquel il fait voeu d'obédience.

Autant l'annoncer sans ambages. Par le passé, les abeilles et les guêpes n'ont pas spécialement laissé un souvenir impérissable lors de leur passage au cinéma. On pouvait donc légitimement se montrer circonspect devant les velléités affichées par Stung. Paradoxalement, le film de Benjamin Diez reçoit les dithyrambes et les satisfécits de la presse spécialisée. Reste à savoir si Stung - Les Guêpes Tueuses mérite -ou non - de telles courtisaneries. Réponse à venir dans les lignes éparses de cette chronique... La distribution du film se compose de Matt O'Leary, Jessica Cook, Lance Henriksen, Clifton Collins Jr., Cecilia Pillado, Eve Slatner, Daniele Rizzo, Florentine Lahme, Kathleen Renish et Tony de Mayer.
Attention, SPOILERS ! (1) À l’occasion d’une garden-party, Paul et Julia sont engagés pour servir les invités. Pour la jeune fille, il s’agit de la dernière chance de sauver sa société de la faillite. 

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Mais les festivités sont contrariées quand débarquent des guêpes particulièrement féroces ayant muté sous les effets de pesticides (1). Non, Stung n'a pas vraiment (du tout...) pour aspérité de revivifier un genre en désuétude (l'agression animale...) depuis belle lurette. Non, Stung ne délivre aucun message et ne s'appuie sur aucune doxa politique particulière. Nos guêpes mutantes ne sont pas les rémanences ni les réminiscences des relents de l'ère atomique, ou d'une mondialisation exponentielle. Sur la forme, Stung fait (derechef) voeu d'allégeance aux bonnes vieilles bisseries de jadis. Evidemment, on songe àThem ! Des montres attaquent la ville (déjà susdénommé dans ces lignes), mais aussi àLa Mouche (David Cronenberg, 1986). Stung fait clairement référence à ces bonnes vieilles séries B des années 1980 via toutes ces créatures réalisées en animatroniques.
Toutefois, le film requiert parfois la technologie 3D et pâtit de son budget famélique lorsqu'il oblique dans cette direction spinescente. Au moins, le long-métrage de Benjamin Diez peut s'enorgueillir d'être le meilleur film de guêpes mutantes réaliséà ce jour. Nos chers insectes volatiles sont sévèrement courroucés pour l'occasion. A ce sujet, l'oriflamme du film n'est pas mensongère. Oui, les guêpes effarouchées ne font pas de prisonniers, étrillent hommes, femmes, vieillards et enfants sans jamais sourciller. Oui, elles viennent apposer leur dard rutilant dans la cavité orbitaire. 
Si Stung ne laissera pas de réminiscences impérissables, il reste néanmoins allègrement supérieur à la moyenne habituelle et mérite bien quelques congratulations de circonstance dans les colonnes de Cinéma Choc.

 

Note : 13/20

(1) Synopsis du film : https://www.films-horreur.com/movies/stung/

sparklehorse2 Alice In Oliver


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