Genre : horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Année : 2011
Durée : 1h22
Synopsis : A l'aéroport de Los Angeles, des passagers embarquent pour un vol à destination de Nashville. Comme l'un des passagers tombe très malade suite à un mystérieux virus qui s'apparente aux syndromes de la rage, l'avion doit effectuer un atterrissage d'urgence. Jenny, une hôtesse de l'air inexpérimentée mais décidée, s'assure alors de la sécurité des autres passagers et se rend vite compte que l'appareil et ses occupants sont mis en quarantaine…
La critique :
Pour mémoire, En Quarantaine (John Erick Dowdle, 2008) était un remake avarié et chimérique de Rec (Jaume Balaguero et Paco Plazza, 2007). Le film original, sorti tout droit de la péninsule ibérique, était déjà un avatar officieux de Démons (Lamberto Bava, 1985), à la seule différence que les protagonistes n'étaient pas claustrés dans une salle de cinéma, mais dans un immeuble encerclé et circonscrit par la police. Certes, Rec premier du nom a marqué les persistances rétiniennes en son temps, gravant durablement son nom parmi les classiques horrifiques.
Mais une telle gloriole reste éphémère puisque le premier chapitre s'est prestement transmuté en tétralogie, pour le moins insignifiante. Dès le second volet, Jaume Balaguero et Paco Plazza arboraient déjà les limites de l'entreprise via une pellicule surannée qui se contentait d'ânonner la recette de son auguste prédécesseur, qui plus est, en renâclant du côté de L'Exorciste (William Friedkin, 1973).
De facto, En Quarantaine ne pouvait guère illusionner le public sur la vacuité et l'inanité d'un projet déjà infatuéà peine an après la sortie de Rec. Que soit. En dépit de telles turpitudes, En Quarantaine se solde par un petit succès via le support vidéo. Suffisamment pour engendrer une suite inévitable, Quarantine 2 : Terminal ou En Quarantaine 2, cette fois-ci réalisée par les soins de John Pogue en 2011. Ce dernier s'est surtout illustré en tant que scénariste, en particulier dans US Marshals (Stuart Baird, 1998), Fast and Furious (Rob Cohen, 2001) et le remake de Rollerball (John McTiernan, 2002).
Autant dire que le bonhomme n'a pas laissé souvenir indélébile dans le cinéma hollywoodien et fait office de vulgaire tâcheron abonné aux séries B impécunieuses. Contrairement àEn Quarantaine, Quarantine 2 : Terminal ne bénéficiera pas d'une sortie dans les salles obscures et sortira directement en vidéo.
Toutefois, le long-métrage sera présenté dans divers festivals, notamment lors du festival du film fantastique de Gérardmer. Inutile de préciser qu'il n'a pas laissé un souvenir impérissable. Pourtant, en dépit des apparences, Quarantine 2 : Terminal n'est pas un remake de Rec 2, mais une suite à part entière qui fait fi des événements d'En Quarantaine. En raison de la médiocrité du premier chapitre, on n'attendait pas forcément grand-chose de ce deuxième essai.
Reste à savoir si En Quarantaine 2 est aussi laborieux qu'il en a l'air. Réponse dans les lignes à venir... La distribution du film se compose de Mercedes Masohn, Bre Blair, Josh Cooke, Mattie Liptak et Ignacio Serrichio. Attention, SPOILERS ! A l'aéroport de Los Angeles, des passagers embarquent pour un vol à destination de Nashville.
Comme l'un des passagers tombe très malade suite à un mystérieux virus qui s'apparente aux syndromes de la rage, l'avion doit effectuer un atterrissage d'urgence. Jenny, une hôtesse de l'air inexpérimentée mais décidée, s'assure alors de la sécurité des autres passagers et se rend vite compte que l'appareil et ses occupants sont mis en quarantaine… A priori, rien ne distingue Quarantine 2 : Terminal de son triste épigone, à la seule différence que les malheureux convives ne sont pas confinés dans un immeuble en désuétude, mais dans un avion puis dans un aéroport.
En vérité, c'est plutôt dans sa mise en scène que En Quarantaine 2 se démarque de son prédécesseur. Ici point de caméra subjective qui tournicote dans tous les sens pour filmer les belligérances, mais une réalisation plutôt classique qui renâcle un peu... beaucoup... énormémentà tous les râteliers.
En outre, l'attention se focalise sur les principaux protagonistes de l'histoire, en particulier sur une hôtesse de l'air bientôt affublée d'un jeune éphèbe. Dès lors, le carnage peut enfin commencer. Pourtant, là aussi, John Pogue se montre plutôt pondéré en jouant davantage sur la suggestion et les saynètes anxiogènes. Point d'invasion de morts-vivants si ce n'est quelques passagers qui se transmuent en créatures cannibales et effrayantes. Sur ce dernier point, le film nous gratifie de maquillages et d'effets spéciaux plutôt corrects, surtout pour une série B aussi désargentée.
Ainsi, Quarantine 2 : Terminal fonctionne comme un huis clos horrifique et n'a pas à rougir de la comparaison avec la grande majorité des séries B faméliques qui pullulent en vidéo. En résumé, comprenez que le métrage remplit largement son office.
Mieux, il se révèle largement supérieur au remake infatué de John Erick Dowdle en proposant une course poursuite effrénée dans des tunnels ténébreux et régulièrement arpentés par des morts-vivants. Ici, l'infection s'apparente à une version anthropophagique de la rage humaine. Bref, rien de neuf sous l'horizon... Certes, via son script basique et laconique, Quarantine 2 : Terminal ne risque pas de finir dans les annales ni de marquer durablement les esprits.
Mais au moins, la tension monte crescendo et happe parfois le spectateur à la gorge. Pour le public peu exigeant, En Quarantaine 2 peut éventuellement constituer une série B probe et à la qualité erratique. En revanche, pour les autres, prière de quitter votre siège et de rebrousser chemin tant le film se révèle obsolète, dans la grande tradition de toutes ces pellicules absconses condamnées àécumer les bacs à dvd. Chronique courte aujourd'hui, mais sincèrement, je ne vois pas quoi dire de plus sur ce film.
Note : 10/20