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Le Météore de la Nuit (Strangers from outer space)

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Genre : science-fiction 
Année : 1953
Durée : 1h20

Synopsis : (1) John Putnam, un astronome amateur, vit dans la petite ville de Sand Rock en Arizona. Alors qu’il observe romantiquement le ciel étoilé avec sa maîtresse, la jeune institutrice Ellen Fields (Barbara Rush), il est témoin de la chute d’une météorite dans le désert alentour. La curiositéétant plus forte que tout, ils se rendent sur les lieux du crash où ils découvrent ce qui se révèle être le plus grand cratère jamais créé par un impact d’objet venant du ciel. Au plus bas, John découvre un vaisseau spatial et son effrayant habitant, bientôt entièrement recouverts par l’éboulement de rochers provenant du sommet du cratère. Bien évidemment, personne ne croit une seule seconde à l’incroyable histoire narrée par John surtout lorsqu’il affirme qu’il s’agit d’extraterrestres ; et surtout pas le shérif Matt Warren qui voudrait en profiter pour le faire passer pour fou, espérant ainsi se débarrasser de son rival en amour. Plus tard, des hommes disparaissent et refont surface avec une démarche et des regards qui n’ont plus grand chose d’humain. Ce qui ne fait que renforcer l’inquiétude de John alors que l'hostilité des habitants se fait grandissante face à la menace qui se précise et qu'ils sont bien obligés de reconnaitre la présence d'envahisseurs extraterrestres. Seulement, les apparences sont trompeuses... (1) 

La critique :

Le cinéma de science-fiction a toujours prisé et encensé l'invasion extraterrestre, qu'elle soit explicite ou insidieuse. Au tout début de sa carrière, Steven Spielberg imagine des êtres affables, amènes, pacifistes et anthropomorphes. Impression corroborée par Rencontres du Troisième Type (1977) et E.T. L'Extra-Terrestre (1982). Mais le réalisateur thaumaturgique sera marquéà tout jamais par les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Désormais, le monde entier ne scrutera plus les cieux de la même manière. Nos chers aliens ne sont plus des êtres avenants et croquignolets, mais des entités nanties d'intentions spécieuses et belliqueuses.
Steven Spielberg adoptera un point de vue antagoniste avec La Guerre des Mondes (2005), un remake éponyme d'un vieux film de science-fiction de 1953.

Dixit les propres aveux de "Spielby" lui-même, l'auteur métronome s'est toujours passionné pour les vieux films de science-fiction des années 1950. Durant cette même décennie, l'invasion extraterrestre est corrélée avec les relents nucléaires de la Guerre Froide. Sur le fond, les aliens bellicistes préfigurent cette menace rougeoyante et communiste. Certains témoignages sont formels : des OVNIS (objets volants non identifiés) ont été aperçus dans la mystérieuse zone 51. Des films tels que Le jour où la Terre s'arrêta (Robert Wise, 1951), La chose d'un autre monde (Christian Nyby, 1952), Les survivants de l'infini (Jack Arnold et Joseph M. Newman, 1955), ou encore Les envahisseurs de la planète rouge (William Cameron Menzies, 1953) sont autant de longs-métrages iniques et propagandistes. 
Pourtant, toutes ces séries B subalternes vont inspirer toute une pléthore d'épigones, d'avatars et de remakes d'une qualité erratique. 

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C'est par exemple le cas de La Chose d'un autre Monde qui fera l'objet d'une nouvelle version, The Thing (John Carpenter, 1982), quelques décennies plus tard. En sus, ces productions voluptuaires relatent, bon gré mal gré, cette impression malaisante et anxiogène qui exhale de la société occidentale après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Indubitablement, Le Météore de la Nuit, soit It Came From Outer Space dans l'idiome de Shakespeare et réalisé par la diligence de Jack Arnold en 1953, appartient à cette susdite catégorie. Le cinéaste américain est un expert chevronné de la série B. Ce dernier peut s'enorgueillir d'une filmographie à la fois exhaustive et éclectique, renâclant tout à tour vers le western, l'épouvante, le fantastique et la science-fiction, entre autres.
Sa carrière cinématographique débute vers l'orée des années 1950 avec With These Hands (1950), par ailleurs inconnu au bataillon et inédit dans nos contrées hexagonales.

A postériori, Jack Arnold enchaînera avec L'étrange créature du lac noir (1954), La revanche de la créature (1955), Tarantula ! (1955), Crépuscule Sanglant (1955), L'homme qui rétrécit (1957), Le monstre des abîmes (1958), Une Balle Signée X (1959), L'Américaine et l'Amour (1961), Pleins Phares (1964), ou encore Marilyn, une vie inachevée, un documentaire coréalisé avec John Flynn en 1980. En l'occurrence, Le Météore de la Nuit est le tout premier film de science-fiction de Jack Arnold. Le long-métrage est également l'adaptation d'un opuscule éponyme de Ray Bradbury. Le Météore de la Nuit est aussi l'un des tous premiers films à avoir été tourné en 3D, une révolution à l'époque ! Certes, le long-métrage de Jack Arnold n'est probablement pas aussi notoire que certains classiques du même acabit. Pourtant, Le Météore de la Nuit continue à faire référence et voeu d'allégeance auprès des amoureux du cinéma bis.

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Le film inspirera, entre autres, le script du film Le Chat Qui Vient de l'Espace (Norman Tokar, 1978). De surcroît, Le Météore de la Nuit jouit d'une solide réputation. Il est régulièrement encensé, voire adoubé par les thuriféraires du cinéma bis. Toujours la même antienne... Reste à savoir si ce film de science-fiction mérite de tels dithyrambes. Réponse à venir dans les lignes de cette chronique... La distribution de cette série B se compose de Richard Carlson, Barbara Rush, Charles Drake, Joe Sawyer, Russell Johnson et Kathleen Hughes. Attention, SPOILERS ! (1) John Putnam, un astronome amateur, vit dans la petite ville de Sand Rock en Arizona.
Alors qu’il observe romantiquement le ciel étoilé avec sa maîtresse, la jeune institutrice Ellen Fields (Barbara Rush), il est témoin de la chute d’une météorite dans le désert alentour.

La curiositéétant plus forte que tout, ils se rendent sur les lieux du crash où ils découvrent ce qui se révèle être le plus grand cratère jamais créé par un impact d’objet venant du ciel. Au plus bas, John découvre un vaisseau spatial et son effrayant habitant, bientôt entièrement recouverts par l’éboulement de rochers provenant du sommet du cratère. Bien évidemment, personne ne croit une seule seconde à l’incroyable histoire narrée par John surtout lorsqu’il affirme qu’il s’agit d’extraterrestres ; et surtout pas le shérif Matt Warren qui voudrait en profiter pour le faire passer pour fou, espérant ainsi se débarrasser de son rival en amour. Plus tard, des hommes disparaissent et refont surface avec une démarche et des regards qui n’ont plus grand chose d’humain. 
Ce qui ne fait que renforcer l’inquiétude de John alors que l'hostilité des habitants se fait grandissante face à la menace qui se précise et qu'ils sont bien obligés de reconnaitre la présence d'envahisseurs extraterrestres. Seulement, les apparences sont trompeuses... (1) 

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A fortiori, Le Météore de la Nuit s'inscrit dans la même dialectique comminatoire que Le Jour où la Terre s'Arrêta. Des humains disparaissent et des extraterrestres nantis d'intentions belliqueuses prennent leur apparence. Mais pour quelle raison ? Pour nous envahir ? Pour préparer de vils desseins contre notre planète ? Non, rétorque Jack Arnold. C'est même sur ce dernier point que se différencie Le Météore de la Nuit. En l'occurrence, nos chers aliens globuleux ne sont ni amènes ni pacifiques. Ils ont échoué un peu par hasard sur notre planète, mais ils ont besoin de nos ressources naturelles pour retournr sur leur planète. Pour ne pas effrayer les êtres humains du fait de leur apparence hideuse, ils doivent se fondre dans la masse et s'accaparer le physique de leurs hôtes.
Nonobstant certaines matoiseries, difficile de ne pas y voir une ixième parabole sur une invasion du communisme.

Toutefois, la métaphore est un peu moins prégnante qu'à l'accoutumée. Le Météore de la Nuit s'approxime davantage à une hyperbole sur la peur de l'étranger (la xénophobie), à tel point que le long-métrage aurait pu s'intituler "Strangers from outer space". Par ailleurs, Ridley Scott reprendra peu ou prou ce même syllogisme comminatoire via Alien, le huitième passager (1979) quelques décennies plus tard. Autant l'annoncer sans ambages. On tient un bon cru, voire même un très bon cru de Jack Arnold. Seul bémol et pas des moindres, le manque de budget se fait parfois furieusement sentir via un casting particulièrement restreint pour l'occasion.
Toutefois, Jack Arnold s'extirpe aisément de cet écueil via une tension permanente, voire omniprésente. Indiscutablement, Le Météore de la Nuit est un long-métrage singulier qui se distingue d'une concurrence en mode analogique. Cependant, on pourra néanmoins regretter certaines lourdeurs, approximations et redondances narratives. Néanmoins, Le Météore de la Nuit mérite sans doute mieux que son statut de série B subsidiaire.

 

Note : 14/20

(1) Synopsis du film sur : http://www.dvdclassik.com/critique/le-meteore-de-la-nuit-arnold

 

sparklehorse2 Alice In Oliver


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